Une enquête a été ouverte en France après la mort d’un adolescent qui participait sur messagerie au « Momo Challenge », un jeu macabre qui menace ses participants, en les incitant à commettre des actes dangereux, a-t-on appris auprès des autorités judiciaires. Le parquet de la ville de Rennes (ouest) et la gendarmerie locale cherchaient samedi à éclaircir les circonstances entourant la mort d’un adolescent de 14 ans retrouvé mort au domicile de ses parents, dans une commune proche de Rennes.
« L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances du suicide » et sur l’éventuelle « qualification de provocation au suicide sur des mineurs de 15 ans« , a indiqué à lAFP le procureur de la République de Rennes, Nicolas Jacquet. L’adolescent avait été découvert il y a une semaine, durant le week-end dans sa chambre, pendu avec sa ceinture de kimono, « alors qu’il avait plein de projets », a indiqué sa famille à l’AFP.
Selon ses parents, il ne s’est pas suicidé, mais se trouvait sous l’emprise d’un défi sur internet, le « Momo challenge », un « jeu » dangereux accessible via la messagerie instantanée WhatsApp. Selon la famille, certains des « défis » auxquels se serait soumis l’adolescent avaient laissé des traces sur son corps, comme des scarifications ou des bleus. La famille veut avant tout alerter pour éviter, dit-elle, d’autres drames de même nature.
« Vont être exploités l’ensemble des éléments, le téléphone, l’ordinateur » de l’adolescent, a indiqué le procureur qui a « demandé qu’une association d’aide aux victimes prenne contact avec les parents ». Avant la rentrée, un député du parti présidentiel La République En Marche (LREM) Gabriel Attal, devenu récemment secrétaire d’Etat auprès du ministre français de l’Education nationale, avait adressé une question au ministre de l’Intérieur Gérard Collomb pour l’alerter sur les dangers du « Momo Challenge ».
Le député pointait la « pression psychologique sur les plus jeunes » qui « les met en danger en les obligeant à réaliser des défis de plus en plus dangereux ». « En cas de non réalisation, les victimes sont alors menacées de voir leurs informations personnelles et photos, préalablement piratées, rendues publiques, voire même menacées de mort », rapportait M. Attal qui s’interrogeait sur les « dispositions mises en place en France afin de protéger les plus jeunes face à cette pratique ».
Au printemps 2017, la police française avait mis en garde sur les risques d’un jeu similaire, le « Blue whale Challenge », qui poussait les jeunes à relever pendant 50 jours des défis chaque fois plus dangereux jusqu’à la dernière étape: le suicide.
D.C avec AFP
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