Suite au décès de ce jeune percuté par un véhicule de police à Aubervilliers, Matthieu Valet a publié sur son compte Facebook son soutien aux forces de l’ordre.
Mercredi soir, deux jeunes à scooter étaient poursuivis par un véhicule de police suite à leur refus d’obtempérer à Aubervilliers. La suite, Matthieu Valet, ancien porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), la décrit ainsi sur son compte Facebook : « Les policiers ont fait face à un énième refus d’obtempérer d’un chauffard en scooter en pleine course folle qui ne respectait rien : ni le code de la route, ni la police, ni nos vies qui comptent aussi. S’en est suivi une collision avec un équipage de la BAC, un accident involontaire qui entraînera le décès du conducteur. »
Ce commentaire du chef adjoint de la BAC du Val-de-Marne, vient illustrer la publication de la vidéo de surveillance filmant l’accident par France2. On y voit ainsi le véhicule de police, arrivant face au scooter, devoir opérer une embardée et se déporter sur la gauche afin d’éviter un taxi qui déboite brusquement devant eux. En se déportant, le véhicule de la BAC percute alors le scooter des fuyards.
Les trois policiers se trouvant dans le véhicule ayant percuté le scooter ont été entendus par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), précise Le Parisien.
Alors que l’avocat de la famille de Wanys, le jeune majeur décédé, accuse les policiers d’avoir percuté « à contre-sens et volontairement le scooter », Me Jérôme Andrei, avocat des deux policiers à l’avant du véhicule répond ainsi à l’AFP : « Il est assez évident que le véhicule de police a dû faire une manœuvre d’évitement d’urgence au dernier moment car le véhicule tiers lui coupait la route, cela ressort clairement de la vidéo. Dire qu’il l’a percuté volontairement est une contrevérité ».
« Refus d’obtempérer grave » et « homicide et blessures involontaires »
Afin d’éclaircir les circonstances du drame, deux enquêtes ont été diligentées, informe Le Parisien : l’une a été confié au service « traitement des accidents » du fait des chefs de « refus d’obtempérer grave ». Elle concerne le comportement de Wanys et de son passager sur la route : les deux jeunes portaient bien leur casque, mais auraient commis plusieurs infractions suivies d’un refus d’obtempérer. Parallèlement, le véhicule de la BAC qui arrivait en face aurait été contraint de se déporter brutalement sur la gauche, faisant une embardée, suite au refus de priorité d’un taxi qui a déboité brusquement avant eux.
La deuxième enquête, confiée à l’IGPN, concerne les faits d’ « homicide et blessures involontaires » à l’encontre des trois policiers présents dans la voiture de la BAC. Ceux-ci ont assuré lors de leur audition que « la manœuvre du policier (pour éviter le taxi) n’était pas un acte volontaire ». Les investigations se poursuivent, le chauffeur du taxi n’ayant pas encore été auditionné.
Dans son commentaire de la vidéo de l’accident, Matthieu Valet se prend ainsi en exemple, rappelant qu’étant lui-même « issu d’une cité », il n’a pour autant, « jamais commis de refus d’obtempérer » et « toujours respecté les policiers ». Le commissaire va plus loin dans son analyse de cette situation, poursuivant son commentaire sur Facebook : « Depuis hier, j’entends nos détracteurs salir les policiers qui auraient un permis de tuer, qui auraient tué un jeune d’une cité par plaisir, pire car il serait arabe. Quelle indécence et quelle lâcheté ! Au lieu d’accuser la police, accusez ces voyous qui toutes les 20 minutes en 🇫🇷 peuvent tuer votre mamie, votre maman ou votre enfant qui n’ont rien demandé. Le problème ce n’est pas la police, c’est l’éducation de ces jeunes sans foi, ni loi. »
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