Kamala Harris dénonce les intimidations de Pékin en mer de Chine méridionale

Par Epoch Times avec AFP
24 août 2021 12:34 Mis à jour: 21 octobre 2024 08:53

La vice-présidente américaine Kamala Harris a accusé Pékin mardi d’intimidations sur les pays du pourtour de la mer de Chine méridionale, alors que Washington cherche à renforcer ses alliances face à la Chine.

Washington veut aussi rassurer ses partenaires devant les inquiétudes d’un repli américain provoquées par le retrait chaotique des troupes américaines d’Afghanistan.

« Pékin continue à exercer des pressions, à intimider et avoir des revendications sur l’essentiel de la mer de Chine méridionale », a-t-elle déclaré au deuxième jour d’une visite à Singapour.

Pékin menace la souveraineté des nations

« Les actes de Pékin continuent à saper l’ordre international basé sur le droit et à menacer la souveraineté des nations ».

Dans son discours, la vice-présidente américaine a détaillé les objectifs de politique extérieure de l’administration américaine en Asie.

« Les Etats-Unis sont unis avec nos alliés et partenaires devant ces menaces », a-t-elle assuré.

Le vice-président américain Kamala Harris (à droite) et le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong assistent à une réunion à Singapour le 23 août 2021. Photo d’Evelyn HOCKSTEIN / POOL / AFP via Getty Images.

La Chine revendique presque la totalité de la mer de Chine méridionale, une zone maritime aux ressources importantes et par laquelle passe une grande part du commerce mondial.

Mais quatre pays d’Asie du Sud-Est, les Philippines, le Vietnam, la Malaisie et Brunei, ainsi que Taïwan, ont des revendications de souveraineté concurrentes sur la zone.

Pékin a été accusé de déployer des équipements militaires, dont des lance-missiles, et d’ignorer une décision d’un tribunal international de 2016 qui a jugé sans fondement la plupart de ses revendications historiques.

 Revendications maritimes des pays riverains

Les tensions se sont aggravées ces derniers mois entre Pékin et les pays contestant ses revendications maritimes.

Manille a fait part de sa colère après avoir détecté des centaines de bateaux chinois dans la zone économique exclusive (ZEE) philippine, tandis que la Malaisie a déployé des chasseurs pour intercepter des avions militaires chinois qui ont fait une incursion près de ses côtes.

La responsable a aussi voulu apaiser les craintes que les tensions croissantes entre la Chine et les Etats-Unis ne contraignent les pays étroitement liés aux deux puissances économiques à devoir choisir leur camp.

« Notre engagement en Asie du Sud-Est et dans l’Indo- Pacifique n’est pas dirigé contre un pays quel qu’il soit, et ne vise pas à forcer quiconque à choisir entre les pays », a-t-elle souligné.

La visite de Kamala Harris dans la région succède à celle du chef du Pentagone Lloyd Austin le mois dernier, qui avait aussi sévèrement critiqué les revendications chinoises dans cette zone disputée.

« Un engagement pérenne » des Etats-Unis en Asie

Mais la crise en Afghanistan a renforcé les doutes sur la crédibilité du soutien américain pour ses partenaires et jeté une ombre sur la visite en Asie du Sud-Est de Kamala Harris.

La vice-présidente américaine a justifié la décision de Joe Biden de retirer les troupes américaines d’Afghanistan, une décision « courageuse et bonne ». Elle a répété que les Américains donnaient la priorité à l’évacuation en cours d’étrangers et d’Afghans à l’aéroport de Kaboul.

Des scènes de chaos se déroulent à l’aéroport de Kaboul où une foule d’Afghans tentent de fuir les talibans, affolés par le souvenir de leurs exactions quand ils étaient au pouvoir de 1996 à 2000.

Kamala Harris a promis lundi « un engagement pérenne » des Etats-Unis en Asie.

La responsable doit rencontrer mardi des dirigeants d’entreprises singapouriens pour évoquer entre autres le déficit de production de microprocesseurs qui met à mal l’industrie automobile ensuite

La vice-présidente américaine devait poursuivre sa visite et arriver au Vietnam dans la soirée.

 

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