Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a rendu hommage au leader révolutionnaire vietnamien Ho Chi Minh samedi à la fin de son séjour à Hanoï, où il s’est rendu cette semaine pour un sommet avec Donald Trump qui a tourné court.
Lors des dates-clé de l’histoire de la Corée du Nord, Kim Jong Un a coutume de s’incliner devant les dépouilles de ses prédécesseurs, son père Kim Jong Il et son grand-père Kim Il Sung, dans un mausolée aux abords de Pyongyang.
Mais cette visite au monument où gît la dépouille embaumée du héros de l’indépendance vietnamienne est plus inhabituelle. Le dirigeant nord-coréen a ajusté les rubans d’une gerbe à son nom, portant l’inscription « En chérissant la mémoire du président Ho Chi Minh » avant d’incliner la tête pendant près d’une minute.
Il s’agit du premier voyage de Kim Jong Un au Vietnam, autre régime à parti unique. C’est aussi la première fois qu’un dirigeant nord-coréen se rend dans ce pays depuis la visite en 1964 de Kim Il Sung, allié proche de Ho Chi Minh. Le dirigeant nord-coréen lui avait envoyé à peu près 200 personnes, des pilotes de chasse et des spécialistes de la guerre psychologique pour la plupart, afin d’aider son partenaire du bloc soviétique dans son combat contre le Sud-Vietnam soutenu par les Etats-Unis.
Le régime, longtemps reclus, tente de plus en plus de se dépeindre sous les traits d’un pays ordinaire. Cette visite au Vietnam est la quatrième à l’étranger de M. Kim en moins de 12 mois alors qu’il n’avait pas franchi les frontières durant les six années qui ont suivi son arrivée au pouvoir.
Il s’est rendu quatre fois en Chine pour des rencontres avec Xi Jinping, a franchi la frontière à pied pour un sommet avec le président sud-coréen Moon Jae-in et s’est rendu à Singapour pour son premier rendez-vous historique avec Donald Trump.
Pour des questions de protocole, ces voyages ne peuvent être considérés comme des visites d’Etat. En effet, Kim Jong Un n’a pas rang de chef d’Etat, son grand-père Kim Il Sung étant le Président éternel de la Corée du Nord malgré son décès en 1994. Kim Jong Un devait reprendre samedi son train blindé en vue d’un nouveau marathon ferroviaire à travers la Chine jusqu’à Pyongyang.
Huit mois après leur premier sommet à Singapour, les deux dirigeants ont eu à Hanoi un nouveau tête-à-tête consacré à l’épineux dossier de la dénucléarisation de la Corée du Nord. Mais la rencontre a tourné court et ils se sont se séparés sans la déclaration conjointe initialement prévue.
D.C avec AFP
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