L’ambassade de Chine au Royaume-Uni a déclaré que le compte officiel Twitter de l’ambassadeur Liu Xiaoming a été piraté, après qu’il a « aimé » une vidéo pour adultes, sur la plateforme de médias sociaux.
Le compte de l’ambassadeur, comptant près 86 700 abonnés, a attiré l’attention le 9 septembre au matin lorsque certains utilisateurs ont découvert qu’il avait « aimé » une vidéo de 10 secondes d’un acte sexuel, publiée par un compte Twitter pour adultes.
Luke de Pulford, un défenseur des droits de l’homme basé à Londres, a alerté les autres sur cette découverte, en affichant une capture d’écran comme preuve.
« AVERTISSEMENT : NE LISEZ PAS CECI SI VOUS MANGEZ », a écrit M. de Pulford, qui est membre de la Commission des droits de l’homme du Parti conservateur britannique.
« Je me suis senti un peu méchant de cela », a-t-il dit en parlant de sa publication qui faisait honte à l’ambassadeur publiquement. « Mais ensuite, je me suis souvenu des camps de concentration #Uyghur et #HongKong et je m’en suis vite remis », en référence à l’érosion des libertés par le régime chinois dans les régions du Xinjiang et de Hong Kong.
« Dieu merci, il m’a bloqué », a déclaré Benedict Rogers, directeur général de l’ONG britannique Hong Kong Watch. Les utilisateurs de Twitter peuvent bloquer l’accès au contenu de leur compte à des utilisateurs spécifiques.
« C’est donc ce qu’il fait de son temps, quand il ne répand pas le mensonge ou ne harcèle pas les détracteurs », a-t-il écrit sur Twitter.
Le comportement inhabituel de l’ambassadeur Liu en ligne a été largement dénoncé avant que le compte ne retire la mention « j’aime » qui avait été apposée sur la publication pornographique de Twitter.
Quelques heures plus tard, l’ambassade chinoise a publié une déclaration colérique, qui disait : « Récemment, certains éléments anti-Chine ont méchamment attaqué le compte Twitter de l’ambassadeur Liu Xiaoming et ont utilisé des méthodes méprisantes pour tromper le public. »
L’ambassade « condamne fermement ce comportement odieux » et a exhorté Twitter à « mener des enquêtes approfondies et à traiter cette affaire avec sérieux », indique la déclaration, ajoutant qu’elle « se réserve le droit de prendre toute autre mesure ».
Epoch Times a contacté Twitter par courriel au sujet de l’allégation de piratage, mais n’a pas reçu de réponse au moment de la publication de l’article.
M. Liu, 64 ans, est le principal envoyé de Pékin en Grande-Bretagne, depuis 2009. Il apparaît fréquemment à la télévision britannique, attaquant les critiques du régime chinois et repoussant les critiques sur son bilan abyssal en matière de droits de l’homme.
Depuis qu’il a rejoint Twitter l’année dernière, Liu a utilisé cette plateforme pour attaquer ceux qui critiquent les politiques de Pékin dans le Xinjiang et à Hong Kong, pour défendre le géant chinois des télécommunications Huawei, en difficulté, et pour louer la réponse du régime chinois à la pandémie du virus du PCC (virus du Parti communiste chinois).
Comme d’autres réseaux de médias sociaux américains, Twitter est interdit en Chine et les citoyens chinois ne sont pas libres d’utiliser la plateforme, même lorsqu’ils voyagent à l’étranger. En janvier, un étudiant de l’université du Minnesota a été détenu en Chine et condamné à six mois de prison pour des tweets qu’il avait publiés alors qu’il était aux États-Unis.
Mais le régime chinois a activement utilisé Twitter et d’autres plateformes de médias sociaux américains pour intensifier ses campagnes d’influence en Occident.
Ces derniers mois, les diplomates chinois se sont précipités sur Twitter pour promouvoir le régime comme un exemple dans les efforts mondiaux pour contenir le virus du PCC, et pour promouvoir des allégations infondées selon lesquelles le virus n’est pas originaire de Chine. En mars, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a affirmé sur son compte Twitter que le virus du PCC avait été introduit à Wuhan par l’armée américaine, ce qui a incité les législateurs américains à demander à Twitter d’interdire l’accès aux responsables du PCC sur la plateforme.
En juin, Twitter a annoncé qu’il avait supprimé plus de 170 000 comptes liés au régime chinois qui ont fait la promotion de ses récits sur la pandémie, les protestations de Hong Kong et les manifestations de Black Lives Matter aux États-Unis.
En août dernier, Twitter a également effacé des centaines de comptes liés à Pékin qui cherchaient à diffamer le mouvement de protestation prodémocratie à Hong Kong.
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