La Smithsonian Institution, qui rassemble 19 musées nationaux basés à Washington et à New York, projette de recueillir des échantillons de la moitié des plantes de la planète. Le but est de sauver leur génome de la sixième extinction de masse dans laquelle la Terre est déjà rentrée.
Garder une banque de tissus vivants
Le projet fait partie de l’Initiative Génome mondial qui vise à recueillir et préserver l’ADN de toute vie sur Terre dans des installations de stockage cryogénique. Un projet ambitieux décidé le 8 juillet pour recueillir les génomes des principaux groupes de plantes de la planète au cours des deux prochaines années et de les entreposer dans des installations de stockage cryogénique. Cette tâche sera accélérée par les jardins botaniques qui possèdent une grande partie de la diversité végétale. De plus, une grande part des plantes les plus importantes se trouve à moins de 8 km de Washington, DC.
« Les banques de semences ont été mises en place principalement pour préserver les cultures économiquement importantes et garder une banque vivante de tissus à partir desquels nous pourrons à nouveau cultiver ces plantes à l’avenir. Le projet du génome est de préserver l’histoire génomique et le contenu de ces plantes, ainsi que de comprendre comment fonctionne la vie », a expliqué John Kress, sous-secrétaire par intérim pour la science à la Smithsonian.
Une tâche urgente pour éviter l’extinction
Il existe quelque 500 familles de plantes et plus de 13 000 genres au sein de ces groupes. La tâche est urgente parce que certaines espèces sont menacées d’extinction. Les scientifiques ont averti que la Terre est entrée dans sa sixième extinction de masse. La dernière extinction de masse a eu lieu il y a 65 millions d’années et a fait disparaître les dinosaures.
Des centres de stockage par le froid de tous les continents (sauf de l’Antarctique) participent au projet. 25 centres participent au projet, le plus grand est celui de Smithsonian. Il peut accueillir plus de quatre millions d’échantillons.
Pour Jonathan Coddington, directeur de l’Initiative mondiale du génome, « nous devons être en mesure de suivre l’impact du changement climatique sur les écosystèmes en temps réel. Pour ce faire, nous avons besoin des signatures génétiques de toutes les espèces importantes ». Seul 1 % des génomes connus a déjà été séquencé et moins de 20 % des plantes ont été documentés. Certains scientifiques estiment même que le processus d’extinction des espèces est 100 fois plus rapide aujourd’hui. Ce n’est qu’une estimation, mais pour les scientifiques, la course est lancée.
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