Le préfet de police Laurent Nuñez a indiqué samedi que le démantèlement de la BRAV-M, une unité mise en cause récemment dans plusieurs affaires de violences policières dans le cadre des manifestations contre la réforme des retraites, n’est « évidemment pas à l’ordre du jour ».
« Le comportement de quelques individus ne doit pas jeter l’opprobre sur toute une unité qui, ces dernières années, et singulièrement en ce moment, prouve toute son utilité », a déclaré le préfet sur France Info.
Les BRAV-M sont des unités de policiers circulant à moto pour assurer le maintien de l’ordre en manifestation à Paris, en étant plus mobiles que les compagnies de CRS ou les gendarmes mobiles. Leur mission est d’aller au contact des casseurs pour faire cesser les dégradations et les interpeller. Elles sont néanmoins décriées pour leurs méthodes d’intervention musclées et sont sous le coup de plusieurs enquêtes judiciaires pour des violences sur des manifestants.
Deux enquêtes judiciaires ouvertes cette semaine
Vendredi soir, le préfet de police a annoncé avoir saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la diffusion d’un enregistrement audio, obtenu par Le Monde et Loopsider, dans lequel on entend des policiers, présentés comme des membres de la BRAV-M, tenir des propos insultants et humiliants envers sept jeunes manifestants qu’ils venaient d’interpeller.
Deux enquêtes judiciaires ont été ouvertes cette semaine et confiées à l’IGPN à la suite de deux plaintes visant des policiers de la BRAV-M. La première a été déposée par une femme qui reçu un coup de matraque lundi soir de la part d’un policier casqué, alors qu’elle semblait immobile, coincée contre un mur avec d’autres personnes dans le quartier de Châtelet, selon une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux. La seconde concerne le coup de poing asséné par un policier au visage d’un manifestant le même soir, capté par une vidéo largement relayée sur internet.
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