En début de semaine, dans un rapport, l’OCDE a révélé la piètre position de la France dans le classement du nombre moyen d’heures annuelles travaillées par tête en 2021. Parmi les pays développés, seul la Turquie fait pire avec 592h par personne et par an contre 631 pour l’Hexagone et une moyenne de 714h pour la zone euro.
Les États-Unis, par exemple, sont à 825h alors qu’il s’agit précisément du pays dont la productivité est la plus élevée au monde, quand le Royaume-Uni et l’Allemagne, dont les économies sont proches de la nôtre, dépassent la moyenne de la zone euro.
Si on limite le raisonnement aux salariés, la performance tricolore est plutôt en milieu de classement, mais le faible taux d’emploi (68%) tire la moyenne vers le bas, obérant ainsi gravement la création de richesses dans notre pays. Par comparaison, le taux d’emploi est de 77% en Allemagne et de 82% aux Pays-Bas.
La productivité du travailleur français est bonne, juste derrière celle du travailleur américain. Mais avec la crise sanitaire, elle a décroché, remettant en cause les politiques antérieures de limitation du temps de travail, comme les 35 heures.
Notons, par ailleurs, que les États-Unis nous prouvent qu’il est possible de travailler beaucoup plus et de demeurer productif, ce qui devrait nous inciter, par voie de conséquence, à libérer les énergies productives et à desserrer les carcans administratifs et les normes qui encadrent le travail dans notre pays.
Deuxième constat, les désincitations au travail asphyxient toujours autant l’économie française puisqu’une large part de travailleurs potentiels préfèrent rester sans emploi. La seule solution serait alors de créer des maximas sociaux incluant l’ensemble des aides publiques pour les plafonner, par exemple, à 70% du SMIC.
Article écrit par Romain Delisle. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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