Suite à l’affaire du député Karl Olive – qui est désormais dans le collimateur du groupe Renaissance pour avoir écrit une tribune dans le JDD (Journal du Dimanche) – le consultant pour CNews, Georges Fenech, s’est inquiété de l’avenir de la liberté de la presse.
Après la participation de Karl Olive à la nouvelle version du JDD, le bureau du groupe Renaissance a convoqué le député à l’Assemblée le 5 septembre prochain, nous apprend RTL ce 19 août. Au micro de CNews ce dimanche, Georges Fenech s’est exprimé sur cette affaire.
« Au nom de cette démocratie, ils sont en train de porter atteinte à cette liberté-là »
Les députés du groupe présidentiel avaient reçu par SMS il y a une dizaine de jours, la consigne de ne pas s’exprimer dans les colonnes du JDD, journal qui est à présent dirigé par Geoffroy Lejeune, ancien directeur de Valeurs actuelles. Mais le député Karl Olive est passé outre en y publiant une tribune. Par conséquent Sylvain Maillard, le patron du groupe Renaissance à l’Assemblée, a décidé de réunir le bureau de son groupe pour « donner suite » à cette tribune.
« On est dans un pays de libertés. La liberté de la presse a été chèrement conquise […] au prix du sang, vous vous souvenez… » a d’abord indiqué Georges Fenech sur CNews ce dimanche 20 août. Ce dernier estime que dans l’affaire impliquant Karl Olive, on est en train « de piétiner cette liberté de la presse », et « pour de très mauvaises raisons ».
« Et ceux qui se revendiquent d’une démocratie de liberté de la presse, au nom de cette démocratie, ils sont en train de porter atteinte à cette liberté-là », a-t-il poursuivi.
« Un député n’a pas à recevoir d’instructions pour qu’on lui dise s’il doit s’exprimer ou non »
« Qu’est-ce qu’on reproche à Karl Olive ? C’est un député. Un député n’a pas à recevoir d’instructions pour qu’on lui dise s’il doit s’exprimer ou non, sur quels sujets ou non et sur quels supports ou non », a signifié Georges Fenech. Soulignant avoir lui-même été député, pour lui, un député doit pouvoir s’exprimer dans le journal qu’il a choisi car il est question-là de la « liberté d’homme politique » et en ayant été élu par les citoyens, un député « ne doit rendre de comptes » qu’à ses électeurs.
Se déclarant choqué par la tournure de cette affaire, il a rappelé que le président de la République, Emmanuel Macron, avait accordé une interview à Valeurs actuelles, alors que « Geoffroy Lejeune était déjà rédacteur en chef de ce journal ».
« Donc je ne comprends pas ce qui se passe mais en tout cas c’est un mauvais climat, très très mauvais climat, qui ne bénéficie à personne et qui doit absolument, absolument s’interrompre maintenant », a conclu le consultant CNews.
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