Sur les photos du pont effondré mardi à Gênes, son camion vert arrêté à quelques mètres du vide donne le vertige : un chauffeur italien de 37 ans a raconté au Corriere della Sera ses quelques minutes d’« enfer ».
« Il pleuvait, il pleuvait beaucoup et il n’était pas possible d’aller vite. Quand une voiture m’a dépassé, j’ai ralenti pour maintenir une certaine distance de sécurité parce que freiner avec cette pluie était impossible, on n’y voyait pas grand-chose », a raconté ce Gênois, en état de choc.
« À un certain moment, tout a tremblé. La voiture qui se trouvait devant moi a disparu et semblait engloutie par les nuages. J’ai levé les yeux et j’ai vu le pylône du pont tomber », a-t-il poursuivi.
« Instinctivement, quand je me suis trouvé devant le vide, j’ai mis la marche arrière, comme pour essayer d’échapper à cet enfer », a-t-il expliqué, sans pouvoir dire de combien de mètres il a reculé.
Afifi Idriss, chauffeur routier marocain de 39 ans, roulait derrière : « J’ai vu le camion vert s’arrêter et faire marche arrière, je me suis arrêté, j’ai fermé le camion et je suis parti en courant », a-t-il raconté à l’AFP.
#14ago #Genova 12:00, crolla parte del ponte Morandi sulla #A10. Le squadre #vigilidelfuoco stanno operando in massa, attivatinteam usar e cinofili pic.twitter.com/gjSJLvjw1K
— Vigili del Fuoco (@emergenzavvf) August 14, 2018
Mercredi soir, le camion vert était toujours au bord du vide, surplombant les centaines de secouristes à la recherche de survivants parmi l’amas de béton et de ferraille qui a englouti plus d’une trentaine de véhicules, et au moins près d’une quarantaine de vies, en contrebas.
D.V avec AFP
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