La présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé, a été nommée au conseil d’administration de France Télévisions. Ce choix divise, même au sein du parti présidentiel.
Ce poste aurait dû revenir à la Présidente de la commission des affaires culturelles Isabelle Rauch, mais c’est Aurore Bergé qui l’a décroché. Le 28 septembre dernier, la cheffe de file des députés Renaissance à l’Assemblée a été nommée au conseil d’administration du groupe audiovisuel public, rapporte L’Opinion.
Un choix qui met à mal l’indépendance de l’audiovisuel public
Dans un communiqué daté du 4 octobre, plusieurs syndicats de France Télévisions se sont offusqués d’une telle nomination. « Message reçu, le loup est dans la bergerie », ont-ils indiqué, voyant par là une « volonté de reprise en main politique est claire et nette ». Isabelle Rauch, députée Horizons de Moselle, aurait dû occuper le siège et ainsi succéder à Bruno Studer (LREM).
« Après la mise sous tutelle économique de France Télévisions avec la suppression de la redevance, sa mise sous cloche politique avec l’arrivée de la Présidente du groupe macroniste dans son Conseil d’Administration », a tweeté ce 14 octobre la députée LFI Clémentine Autain, ajoutant : « Indépendance des médias, quand tu nous tiens… »
Au sein du groupe Renaissance, la députée Céline Calvez a indiqué auprès de nos confrères ne pas comprendre un tel choix. Le quotidien rappelle cependant que cette nomination se justifie, Aurore Bergé ayant été membre de la commission culture et co-rapporteure de la mission d’information « sur une nouvelle régulation de l’audiovisuel » en 2018.
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