Ce n’est pas rassurant ! Dans le contexte de la guerre en Ukraine, les chefs d’état-major des armées émettent des réserves quant à la capacité de l’armée française à faire face à un conflit majeur tel que celui qui se déroule en l’Ukraine. Si la France y était confrontée, elle ne pourrait tenir qu’un front de 80 kilomètres.
Ainsi que le rapporte L’Opinion ce mercredi 5 octobre, et selon les calculs de l’état-major de l’armée de terre, l’armée française ne pourrait tenir qu’un front de 80 kilomètres, si elle devait être déployée dans un « engagement majeur » et de « haute intensité ».
Un manque évident de moyens humains et matériels
D’après les déclarations de l’état-major de l’armée de terre, pour tenir sur 20 kilomètres, il faut environ 6000 hommes et 1500 véhicules. Étant donné que la France dispose d’un corps de 25.000 hommes, le calcul révèle qu’elle serait alors capable de couvrir efficacement 83 kilomètres pour être précis. Évidemment, dans une telle situation, les chances de victoire seraient minces. À titre de comparaison, une partie de la contre-offensive ukrainienne se déroule sur un front de plus de 1000 km.
Néanmoins, cet engagement terrestre pourrait s’étaler jusqu’à 500 km de profondeur. Cela permettrait d’atteindre les centres de commandements, les axes logistiques et les zones de ravitaillement de l’ennemi.
Quant à l’armée de l’air française, elle dispose de 45 avions de chasse. La Marine nationale, elle, possède le porte-avions Charles-de-Gaulle, de son « groupe aéronaval », ainsi que des forces spéciales et des capacités cyber.
Une armée française « échantillonnaire »
Notons que si la France manque cruellement d’hommes, elle n’a pas non plus suffisamment de moyens. Elle manque notamment de munitions et de missiles.
L’armée française possède une armée dite « échantillonnaire » ou « bonsaï », car en réalité elle dispose de tout, mais en petite quantité. Les militaires et les experts de la défense tirent d’ailleurs la sonnette d’alarme depuis plusieurs années sur ce point. Si les États-Unis possèdent également une armée échantillonnaire, leur cas est toutefois différent de celui de la France car la quantité en termes d’hommes et de moyens est bien supérieure.
Jusqu’à présent, la menace d’une guerre n’était pas aussi présente que depuis l’émergence du conflit russo-ukrainien. Le 13 juillet dernier, lors d’une audition de la commission de la défense de l’Assemblée nationale, le chef d’état-major des armées Thierry Burkhard avait expliqué que la France ne se trouvait cependant pas dans la même situation que l’Ukraine. Il a effectivement détaillé que cela était le cas « sur le plan géographique », « sur le plan diplomatique » car étant dans l’OTAN, la France peut « compter sur ses alliés dont les États-Unis », et enfin « sur le plan stratégique ». Sur ce dernier point, ainsi que le rapportait Ladépêche.fr le 22 août dernier, le chef d’état-major des armées avait souligné que « la dissuasion nucléaire change radicalement les scénarios et les besoins opérationnels dès lors que les intérêts vitaux de la France seraient menacés ».
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