Au lendemain d’un coup de filet franco-italien contre la mafia calabraise, la procureure de Marseille s’est félicitée mercredi d’une opération qui a permis de « stopper un trafic extrêmement lucratif ».
« Si effectivement les réseaux criminels n’ont pas de frontières, nous aussi nous n’en avons plus », a déclaré la procureure de Marseille Dominique Laurens, lors d’une conférence de presse.
Le commanditaire, la coopération transfrontalière, l’opération spéciale… Comment Français et Italiens ont tendu leur filet contre la mafia calabraise sur la Côte d’Azur et dans le Var via @nice_matin https://t.co/AyUGcbwmfA
— Andrea Giambartolomei (@AGiambart) September 17, 2020
Trente-quatre gardes à vues étaient toujours en cours mercredi soir en France à l’issue de ce vaste de coup de filet qui s’est déroulé mardi, majoritairement sur la Côte d’Azur et en région parisienne. Treize arrestations ont également été effectuées en Italie le même jour, notamment en Ligurie (Nord-Ouest).
Un réseau d’ampleur
Ce dossier « emblématique », selon le colonel de gendarmerie Dominique Lambert, « commence avec une saisie douanière assez courante » en 2018 d’un convoi transportant de la résine de cannabis vers l’Italie.
La brigade de recherche de la gendarmerie de Draguignan (Var), saisie de l’enquête, a « tiré le fil » de cette opération « jusqu’à dessiner les contours d’un réseau d’ampleur ».
Les investigations permettent d’établir des liens entre les criminels impliqués dans cette livraison et des membres ou affiliés à la puissante mafia calabraise, la ‘Ndrangheta.
France 3 Régions: Marseille : arrestation de 34 trafiquants français liés à la mafia calabraise.https://t.co/Klmo7cyAo9
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Les enquêteurs français et italiens, travaillant dans une équipe commune, utilisent alors des « techniques d’investigation très intrusives » face à des criminels « habitués à vivre sous les radars », ajoute le colonel.
Un individu français, « première cible » des autorités françaises, était à la tête d’une organisation alimentant le marché de la cocaïne sur la Côte d’Azur, mais aussi « régulièrement » la mafia calabraise, grâce à des réseaux d’approvisionnement en région parisienne.
« Le lien se fait à partir d’individus qui sont installés en France mais qui appartiennent à des familles ciblées de la ‘Ndrangheta italienne », explique la procureure de Marseille.
Lors de cette opération, 700 000 euros en coupures et 120 000 euros sur des comptes bancaires ont ainsi été saisis, ainsi que 30 montres de luxe, six véhicules haut de gamme.
Malheuresement même la #France a été familiarisée avec la #ndrangheta https://t.co/61mgCmonAm
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« On a réussi à stopper un trafic qui est quand même un trafic extrêmement lucratif », se félicite Dominique Laurens.
« On voit aussi que ce sont des gens qui sont armés, qui travaillent véritablement de manière continue sur ces flux de produits stupéfiants de type cocaïne, qui gagnent beaucoup d’argent, qui sont très dangereux et qui vont vivre, très bien d’ailleurs, des produits du crime », a-t-elle ajouté.
Cinq armes de poing, un fusil et un pistolet mitrailleur Skorpion ont d’ailleurs également été saisis.
« C’est une très belle prise. On n’était pas sur des grossistes qui travaillaient à la tonne » mais plutôt « dans des flux de l’ordre du kilo ou de quelques kilos », détaille le colonel Lambert, pour qui cette structure est « assez représentative de ce que peut être un trafic de stupéfiants composé de quelques personnes très actives mais qui peuvent avoir un débit très important. »
« C’est un peu tôt pour donner des noms », estime-t-il, même s’il précise que certains des interpellés français étaient « déjà connus » des autorités.
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