Le fabricant français de matériel électrique Legrand a annoncé mercredi son retrait de Russie, sur fond de « difficultés opérationnelles » liées au conflit en Ukraine, assorti d’une dépréciation d’actifs de 150 millions d’euros.
« Au vu de l’évolution de la situation, et notamment de l’accroissement des difficultés opérationnelles et des incertitudes, Legrand a décidé de se désengager de Russie et examine ses différentes options pour assurer un transfert de ses activités dans les meilleures conditions », a précisé l’industriel dans un communiqué.
Legrand a souligné que ses activités en Russie avaient représenté « en 2022 environ 1,5% (de ses) ventes annuelles ».
Le groupe « considère que ce désengagement constitue la meilleure option afin de poursuivre le respect des réglementations applicables et de préserver à long terme une continuité des activités locales pour ses collaborateurs et ses clients ».
Quelque 1.100 personnes travaillent pour le groupe en Russie, où Legrand compte quatre usines, selon une porte-parole. L’entreprise fabrique des produits sur place et en importe également.
En outre, l’exposition de son bilan à ses activités dans le pays est d’« environ 200 millions d’euros ».
« Sur ce montant, près de 150 millions d’euros seront enregistrés dans les comptes consolidés 2022 en tant que dépréciation d’actifs, et ce sans impact sur le résultat opérationnel ajusté du Groupe », a-t-il encore indiqué.
L’entreprise a engrangé 812 millions d’euros de bénéfice net lors des neuf premiers mois de 2022, en hausse de 16,1% sur un an, pour un chiffre d’affaires de 6,154 milliards (+19,1%). Ses résultats annuels seront publiés le 9 février.
Legrand faisait partie des rares entreprises françaises qui avaient poursuivi leurs activités en Russie, frappée par de multiples sanctions européennes après l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022, comme Bonduelle, Leroy Merlin et Auchan (Mulliez), ou encore Lactalis.
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