Le groupe Liot, auteur de la motion de censure ayant failli renverser le gouvernement à l’Assemblée nationale lors de la réforme des retraites, a dénoncé lundi le fait de ne pas avoir été associé à « l’initiative politique d’ampleur » d’Emmanuel Macron.
Le chef de l’État, dans en entretien à l’hebdomadaire Le Point publié la semaine dernière, a annoncé vouloir réunir « toutes les forces politiques représentées » au Parlement. Les chefs de partis ont été conviés mercredi à Saint-Denis afin de bâtir « ensemble » des textes législatifs et d’ouvrir la voie, « le cas échéant », à des référendums.
« Après avoir déclaré ne pas vouloir inviter le RN et LFI, puis changé d’avis, le Président de la République a fait le choix de ne pas convier le groupe Liot pourtant composé de 21 députés des mouvements RPS [Régions et Peuples solidaires], UDI, Nouveau Centre et Utiles à son ‘‘après-midi de travail en commun’’ prévue le 30 août », dénonce le groupe dans un communiqué transmis à l’AFP.
« Alors que cette réunion doit évoquer ‘‘des textes législatifs bâtis ensemble’’ au Parlement ou par la voie référendaire, le fait de ne pas convier les groupes parlementaires est un mauvais signal. Il affaiblit, une fois encore, le rôle du Parlement et va à l’encontre des objectifs fixés par le Président lui-même, de dépassement des clivages et des blocages », poursuit le groupe.
« Une mesure de rétorsion »
« Le groupe Liot est, depuis sa constitution, un ‘‘groupe d’opposition et de propositions’’. (…) Aussi, nous regrettons cet ostracisme qui apparaît comme une mesure de rétorsion à notre opposition à la réforme des retraites et au dépôt d’un motion de censure, en mars dernier », conclut le groupe Liot.
Présidé par le député de la Meuse Bertrand Pancher, le groupe Liot est le plus petit des dix groupes politique à l’Assemblée nationale. Il rassemble des élus centristes, d’Outre-mer, des nationalistes corses et des dissidents PS. Alors qu’Emmanuel Macron avait cité Liot comme possible partenaire pour une « alliance » sur certains textes lors d’une interview télévisée à l’automne, le groupe a été en pointe dans l’opposition à la réforme des retraites. Il n’a manqué que neuf voix en mars pour l’adoption de la motion de censure « transpartisane » pour faire chuter le gouvernement d’Élisabeth Borne.
« Clairement dans l’opposition », le groupe Liot n’était pour autant pas hostile à nouer des accords avec le camp présidentiel « sur des grands projets politiques puisqu’il n’y avait pas de majorité » à l’Assemblée nationale.
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