EUROPE

Le Premier ministre britannique se joint à une réunion de l’UE pour la première fois depuis le Brexit

Depuis son arrivée au pouvoir en juillet, M. Starmer a cherché à rétablir des liens avec l'UE après des années de négociations sur le Brexit
février 4, 2025 9:44, Last Updated: février 4, 2025 9:44
By

Sir Keir Starmer était à Bruxelles le 3 février pour rencontrer les dirigeants de l’Union européenne, une première pour un premier ministre britannique depuis le Brexit.

Au cours de son voyage, M. Starmer rencontrera également le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, ainsi que les dirigeants des 27 États membres de l’UE, qu’il exhortera à accroître la pression sur le président russe Vladimir Poutine.

Le dirigeant britannique a déclaré que la suggestion du président américain Donald Trump d’ajouter de nouveaux tarifs douaniers à sa menace de sanctions contre Moscou si aucun accord n’était conclu pour mettre fin à la guerre en Ukraine avait « ébranlé » Vladimir Poutine.

« Nous savons qu’il est préoccupé par l’état de l’économie russe », a déclaré M. Starmer, en faisant référence au dirigeant russe.

« Nous avons besoin de voir tous les alliés intensifier leurs efforts, en particulier en Europe », a-t-il poursuivi. « Je suis ici pour travailler avec nos partenaires européens afin de maintenir la pression, de cibler les revenus de l’énergie et les entreprises qui approvisionnent ses usines de missiles, afin d’écraser la machine de guerre de Poutine. »

Depuis son arrivée au pouvoir en juillet, M. Starmer a cherché à « rétablir » les relations avec l’UE après des années de négociations sur le Brexit.

Les dirigeants européens, M. Starmer et M. Rutte se réuniront au palais d’Egmont, une résidence royale transformée en centre de conférence dans la capitale belge.

Parmi les sujets de discussion figurent le renforcement des défenses du continent et comment gérer la nouvelle administration américaine après la décision de Donald Trump d’imposer des droits de douane sur les produits canadiens, mexicains et chinois, et sa menace d’imposer quelque chose de similaire à l’Union européenne.

Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a qualifié cette réunion de « retraite informelle des dirigeants de l’UE en 2025 » plutôt que de sommet officiel.

La première session se concentrera sur la géopolitique et les relations avec les États-Unis, ce qui signifie que la décision de Donald Trump sur les droits de douane sera très certainement évoquée.

Le nouveau président américain jouera également un rôle majeur dans les discussions sur la défense, car son administration a exigé des pays européens qu’ils consacrent beaucoup plus d’argent à leur propre protection en comptant moins sur la générosité militaire des États-Unis.

Les dirigeants de l’UE devraient également discuter des capacités militaires dont ils auront besoin à l’avenir, de leur financement et des modalités qui leur permettront de coopérer pour atteindre ces objectifs.

« L’Europe doit assumer une plus grande responsabilité pour sa propre défense », a déclaré M. Costa dans une lettre adressée aux dirigeants. « Elle doit devenir plus résiliente, plus efficace, plus autonome pour être un acteur plus fiable en matière de sécurité et de défense. »

Le débat sur le financement sera particulièrement difficile, car de nombreux États membres ont des finances publiques déjà fortement sollicitées.

Certains, comme les États baltes et la France, préconisent un emprunt commun de l’UE pour financer la défense, mais les Allemands et les Néerlandais rejettent cette idée avec véhémence.

Les pays européens ont augmenté leurs dépenses de défense ces dernières années, mais de nombreux dirigeants de l’UE ont estimé qu’ils devront dépenser encore plus.

Donald Trump a déclaré que les membres européens de l’OTAN devraient consacrer 5 % de leur PIB à la défense, un chiffre qu’aucun membre de l’alliance n’atteint actuellement.

La Pologne, la Lituanie et l’Estonie, qui sont plus proches de la menace russe, ont déjà salué l’objectif de Donald Trump et déclaré qu’elles avaient l’intention de l’atteindre.

L’année dernière, les pays de l’UE ont dépensé en moyenne 1,9 % de leur PIB pour la défense, soit environ 326 milliards d’euros, selon les estimations de l’UE.

Selon l’UE, cette évolution représente une augmentation de 30 % par rapport à 2021, mais ce chiffre masque également d’importantes divergences entre les pays de l’UE.

La Pologne et les pays baltes sont parmi ceux qui dépensent le plus pour la défense en termes de PIB, Varsovie arrivant en tête avec plus de 4,1 %, selon les estimations de l’OTAN.

Mais certaines des plus grandes économies de l’UE, comme l’Italie et l’Espagne, dépensent beaucoup moins, environ 1,5 % et 1,3 % respectivement.

La Grande-Bretagne consacre 2,3 % de son PIB à la défense, mais elle a l’intention de porter ce pourcentage à 2,5 %.

Avec Reuters

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER