La dépendance des États-Unis à l’égard des transformateurs à très haute tension fabriqués en Chine permet facilement au régime communiste chinois de couper le réseau électrique américain et de plonger le pays dans le chaos, a averti Tommy Waller, président du Center for Security Policy.
« Les transformateurs à très haute tension sont ce que de nombreux experts considèrent comme l’épine dorsale de notre réseau moderne », a déclaré M. Waller lors d’une interview accordée à l’émission « American Thought Leaders » d’EpochTV.
« Si ce dispositif dont nous dépendons pour la survie de notre civilisation moderne pouvait être manipulé, s’il pouvait être mis hors service, cela pourrait être extrêmement problématique pour nous », a-t-il déclaré à l’animateur Jan Jekielek.
Vétéran du corps des Marines devenu expert en réseaux électriques, M. Waller est récemment apparu dans « Grid Down, Power Up », un documentaire mettant en scène Dennis Quaid et explorant l’effet catastrophique qu’aurait une panne du réseau électrique sur les États-Unis.
« Lorsque nous parlons de réseau, nous parlons de l’ensemble du système qui produit de l’électricité, la transmet et la distribue », a-t-il expliqué, précisant que l’électricité doit être transmise à des tensions extrêmement élevées pour minimiser les pertes sur les longues distances. « Ces transformateurs à très haute tension sont nécessaires pour augmenter la tension. Ces actifs sont absolument essentiels. »
Selon M. Waller, la construction d’un seul de ces transformateurs peut prendre de un à quatre ans. Ils sont également énormes et pèsent des centaines de tonnes, ce qui signifie qu’il n’est pas facile de les expédier à travers le pays et que, dans certains cas, des wagons spécialisés doivent être utilisés.
« Leur nombre est limité », a-t-il déclaré. « Nous ne pouvons pas nous permettre de les perdre pour quelque raison que ce soit. On peut très bien imaginer qu’ils aient été fabriqués dans l’intention d’être manipulés à distance ou qu’ils puissent être la cible de différentes formes d’attaques ».
La guerre sans restriction de la Chine
En 2020, le Wall Street Journal rapportait que les autorités américaines avaient saisi un transformateur chinois de 250 tonnes qu’elles soupçonnaient d’avoir été manipulé. Elles l’ont envoyé aux laboratoires nationaux Sandia du Nouveau-Mexique, propriété du ministère américain de l’énergie, pour être inspecté.
Selon le rapport, les fonctionnaires ont trouvé « des composants électroniques qui n’auraient pas dû faire partie du transformateur » ou « des portes dérobées matérielles » qui pourraient « secrètement permettre aux Chinois de prendre le contrôle effectif des transformateurs ».
« Le PCC [Parti communiste chinois] mene une guerre sans restriction contre le reste du monde libre, principalement les États-Unis », a déclaré M. Waller. « L’une de ses méthodes de guerre sans restriction consiste à rechercher les faiblesses critiques d’une société et à trouver comment les exploiter ».
Pour exploiter la dépendance des États-Unis à l’égard des transformateurs fabriqués à l’étranger, la Chine s’est d’abord implantée sur le marché mondial de l’acier électrique à grains orientés, un alliage spécialisé nécessaire à la production de l’équipement. La Chine produit aujourd’hui près de la moitié de l’acier à grains orientés du monde.
« Ils ont constaté que ces transformateurs nécessitaient un certain type d’acier pour être fabriqués. Qu’ont fait les Chinois ? Ils ont déversé sur le marché des quantités massives d’acier à grains orientés et se sont accaparé le marché des précurseurs nécessaires à la fabrication des transformateurs », a affirmé M. Waller, ajoutant que l’industrie américaine des services publics s’est finalement tournée vers la Chine pour fabriquer des transformateurs afin de réduire ses coûts.
« Nous devons identifier où se trouvent ces transformateurs et les faire inspecter », a-t-il déclaré. « Ensuite, nous devons être en mesure de les produire dans notre pays. Si ce n’est pas le cas, il faut les faire produire par des alliés et s’assurer que ces derniers n’utilisent pas de composants provenant de la Chine communiste. »
Le problème politique de l’Amérique
Conscient de cette vulnérabilité, l’ancien président, Donald Trump, a pris un décret en 2020 déclarant l’urgence nationale face aux menaces qui pèsent sur le réseau électrique du pays. Le décret interdisait essentiellement l’achat ou l’installation de tout équipement électrique de grande puissance conçu ou construit par une entreprise sous le contrôle de pays hostiles aux États-Unis, y compris la Chine.
En 2021, lorsque le président Joe Biden a pris ses fonctions, le décret de Trump a été suspendu pendant 90 jours, mais les interdictions relatives aux équipements électriques chinois sont restées en vigueur.
Le ministère de l’énergie de Joe Biden a expliqué qu’il avait « des raisons de croire que le gouvernement de la République populaire de Chine est équipé et planifie activement de s’attaquer au système de production d’électricité ».
Bien que l’administration Biden soit consciente de cette menace, le programme d’énergie verte qu’elle poursuit ne va pas dans le sens qui permettrait de s’en prémunir, a déclaré M. Waller.
« Il y aura des pannes d’électricité si nous poursuivons certaines des politiques que notre gouvernement a appliquées, simplement pour des raisons physiques », a-t-il déclaré, notant qu’il est impossible d’éliminer progressivement toutes les voitures et tous les camions traditionnels fonctionnant à l’essence, et remplacer les grands générateurs d’électricité par des sources d’énergie renouvelables telles que le solaire et l’éolien.
« Pensez à la demande que les véhicules électriques et les stations de recharge des véhicules électriques exercent sur le réseau. Cela va nécessiter beaucoup plus d’électricité », a-t-il déclaré. « Pourtant, à cause de différentes politiques gouvernementales, nous fermons nos plus grands producteurs d’électricité. »
« La réalité, c’est qu’à l’heure actuelle, le réseau est tellement vulnérable à certaines formes de menaces de ‘Dame Nature’ que même si nous dissuadions tous nos adversaires humains de le mettre hors service, il est certain à 100 % qu’à un moment ou à un autre, le réseau cessera de fonctionner, simplement en raison du temps qu’il fait ».
L’histoire nous donne déjà une image plutôt sombre de ce qui se passerait en cas de coupure totale. En 1977, la ville de New York est tombée dans le noir après que la foudre a frappé des lignes électriques, et la ville est devenue la proie d’incendies criminels généralisés, de pillages et d’émeutes.
« Il y a eu plus de 4500 arrestations de pillards. Plus de 550 policiers ont été blessés dans l’exercice de leurs fonctions. Plus de 300 millions de dollars de dégâts dans cette ville en 24 heures », a déclaré M. Waller, soulignant que les habitants des grandes villes risquaient d’être privés des éléments de base nécessaires à leur survie, de l’eau et de la nourriture.
« La société moderne n’est pas préparée à vivre sans électricité, quel que soit l’angle sous lequel on l’envisage. En peu de temps, c’est la souffrance qui s’installe, le chaos et l’effondrement de la société si nous perdons des parties de notre réseau. Et nos ennemis le savent. »
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