Aimez-vous Noël ? Moi, oui, et j’ai particulièrement hâte de le fêter cette année.
Mon impatience est en partie due aux deux années ou plus de restrictions liées au Covid. Nous avons également été inondés d’articles sur le changement climatique. L’été dernier, nous avons été terrifiés par une vague de chaleur, et le mot « sécheresse » n’a cessé d’apparaître, de même que « changement climatique ». Depuis lors, nous avons eu des averses. Maintenant, nous entendons les mots « inondations » et, bien sûr, « changement climatique ». Outre le danger d’être emporté par les eaux, nous entendons maintenant parler de la terreur du retour du Covid !
Noël pourrait donc s’avérer être ce merveilleux répit, cette digression, ce temps nécessaire pour se ressourcer. Noël nous offre du temps pour être à la maison, du temps pour être avec la famille, du temps pour se détendre. Espérons-le. Espérons que c’est le cas pour la plupart des gens.
Le Credo de Nicée
Peut-être devrais-je cesser d’idéaliser Noël. N’a-t-il pas toujours été fondamentalement biaisé ? Gâté ? Commercialisé ? Ses vraies valeurs ne sont-elles pas détruites ? Quel est le but réel de Noël ? Quel est son rôle ? Pourquoi les gens souhaitent fêter Noël ? En bref, quel est son véritable sens ?
Nous aurons sans doute tous nos propres idées, mais pour moi, Noël peut être exprimé en cinq mots simples extraits du Credo de Nicée.
Le Credo de Nicée
Les credo ont souvent tendance à diviser, mais je pense que dans le cas présent, nous avons toute latitude pour les interpréter comme nous le souhaitons, que ce soit de manière littérale, mythologique, symbolique, ou comme vous le voulez.
Les cinq mots simples sont : « Il descendit du ciel. » Le mot important de la phrase est celui du milieu : « descendu ». « Il est descendu (…). » Noël, c’est « descendre ». C’est dans cette direction que Dieu entre dans nos vies.
Les êtres humains, par contraste, veulent aller « vers le haut » : s’élever, avoir plus, grandir. Mais Dieu descend. L’être humain trône dans le ciel de son propre ego, il exalte sa propre importance, il tire une immense satisfaction en promouvant ce qu’il arrive à produire.
En revanche, Dieu descend, et c’est cela que nous devons rappeler. Car c’est ce que Noël nous permet de faire : être vraiment nous-même, oublier notre fausse image et nos projections, notamment celles que nous portons au travail. Au lieu de cela, nous pouvons mettre tout cela de côté et être fidèles (ou plus fidèles) à nous-mêmes en faisant peu de choses, en étant avec nos proches et en étant reconnaissants. En réalité, en relâchant tout.
Notre état véritable
Je me souviens du moment où j’ai failli mourir d’un cancer, il y a maintenant plus de dix ans. Avant cela, j’étais une personne forte, sûre d’elle. Je pouvais à priori faire tout ce que je voulais, tout ce qui me restait encore à accomplir. Je ne ressentais pratiquement aucune limite.
Mais alors que j’étais allongé sur mon lit d’hôpital, de plus en plus faible, mon ego s’est vidé et j’ai commencé à voir – pour reprendre une expression biblique – que mon « propre bras droit ne pouvait pas me sauver ». J’étais sans défense.
Si je voulais survivre et vivre, il fallait qu’une autre puissance me sauve. Être dans cet état, c’est être fragile comme un bébé – sans force, dépendant – et c’est ce que Noël nous rappelle chaque année. Face à l’univers, la fatalité, le destin, nous sommes tous des bébés, soumis à une puissance plus grande et supérieure.
Lorsque j’ai quitté l’hôpital, il fut facile d’oublier ma vulnérabilité, le fait que j’étais presque mort. J’ai rapidement laissé revenir mes vieilles habitudes de suffisance.
Ainsi, quelle que soit notre foi (car toutes les religions ont un Dieu ou un Tao qui nous trouve là où nous sommes), Noël nous rappelle que Dieu descend, en partie parce que c’est ainsi qu’il nous rencontre, et en partie parce qu’avec Dieu il n’y a pas de fausse image de soi que Dieu a ou dont il a besoin pour se mettre en avant ou être exalté. Dieu est la réalité, et nous avons soif de réalité : être ce que nous sommes vraiment, sans faux-semblants.
Pourquoi les gens aiment-ils leurs animaux de compagnie ? Parce que leurs animaux sont toujours authentiques, tout comme leurs affections. Lorsque votre chat veut être caressé, il n’y a pas de faux-semblant. Pourquoi aimons-nous les bébés ? Nous appelons cela leur innocence, mais c’est une chose similaire à celle d’avoir des animaux de compagnie : quand un bébé vous sourit, c’est authentique. Il n’y a pas de faux-semblant.
Noël est le moment, vers la fin de l’année, où nous pouvons voir le vrai bébé : le bébé sans moi, le bébé ouvert à toutes les expériences, le bébé disponible pour tout le monde (maman, papa, les animaux de l’étable, les bergers, les sages, et tous), et le bébé qui est totalement vulnérable : le bébé qui est un cadeau. Ouah !
Il n’est pas nécessaire d’être chrétien pour comprendre qu’il s’agit de quelque chose de spécial ; un athée, lui aussi, peut comprendre qu’il s’agit d’une histoire extraordinaire qui réchauffe le cœur.
Descendons tous de nos montagnes d’ego et revenons à notre nature d’enfant, c’est-à-dire comme le bébé. Si nous pouvions faire cela tout le temps, combien ce monde serait-il meilleur ?
Peut-être que le fait d’essayer à Noël est suffisant. Faisons-le donc à cette époque de l’année, au moins.
Que la véritable signification de Noël prenne vie dans vos cœurs et vos esprits lorsque vous réfléchissez à cette ligne brillante du Credo de Nicée : « Il est descendu du ciel. » Descendre est le chemin.
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