L’épouse de Kamel Daoudi, un Algérien condamné pour un projet d’attentat à Paris, a arrêté vendredi une grève de la faim et de la soif entamée lundi pour dénoncer l’assignation à résidence depuis 2008 de son mari, a annoncé le couple à l’AFP.
« Sandra a arrêté sa grève de la faim et de la soif cette nuit (de jeudi à vendredi) à minuit dix », a indiqué Kamel Daoudi. « J’étais prise de vertiges et je me sentais oppressée donc j’ai décidé d’arrêter, le but n’était pas de mourir », a précisé son épouse, qui a recommencé à s’hydrater et à s’alimenter après avoir contacté le 15.
Kamel Daoudi, qui a purgé sa peine, a été condamné en 2005 à six ans de prison et à une interdiction définitive du territoire pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et déchu de sa nationalité française. Il était soupçonné d’avoir préparé un attentat contre l’ambassade des États-Unis à Paris en 2001.
« Je vais devoir me réparer, je dois penser à mes enfants et à moi »
En 2009, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a toutefois interdit son expulsion en raison du risque de torture en Algérie. L’ex-ingénieur informaticien, qui ne peut donc être ni expulsé, ni régularisé, a été assigné à domicile depuis avril 2008, successivement dans la Creuse, la Haute-Marne, le Tarn, la Charente-Maritime et le Cantal où il habite désormais.
Son épouse est restée, avec leurs trois enfants, dans le Tarn, à plus de deux heures de route, fatiguée de devoir déménager si son mari était à nouveau déplacé dans une autre commune. Elle s’était mise lundi en grève de la faim pour obtenir son rapprochement.
« Je vais devoir me réparer, je dois penser à mes enfants et à moi et j’espère que nous trouverons une solution », a affirmé Sandra Daoudi après l’arrêt de cette action. « Le but, c’était de montrer que si Kamel est dans une situation inextricable, sa famille l’est tout autant et ma souffrance a été reconnue », estime-t-elle.
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