Certains sont allés jusqu’aux Champs-Élysées perturber la circulation, d’autres ont défilé dans les manifestations autorisées, mais les participants aux convois anti-pass, partis de toute la France, n’ont pas bloqué Paris.
Vers minuit, les forces de l’ordre tentaient encore de disperser quelques dizaines de manifestants irréductibles près des Champs-Élysées, après les avoir repoussés dans des rues adjacentes.
Plus tôt en début d’après-midi, plus d’une centaine de véhicules avaient rejoint cette célèbre avenue de la capitale, des automobilistes, certains désormais à pied, agitant des drapeaux ou scandant « liberté ».
Le drapeau français souillé par les #FDO, j’aurais jamais cru voir cela de ma vie. J’ai une pensée pour mes camarades, tombés en ex-Yougoslavie, en servant sous ce même drapeau, nous, nous l’avons honoré.??#ConvoidelaLiberte #ChampsElysees #ConvoiFrance2022
— Francois Mendy⭐️⭐️ (@francoismendy1) February 12, 2022
Quelques lieux de la Capitale durement impactés
La situation s’est ensuite tendue : la place de l’Arc de Triomphe puis l’avenue ont progressivement été évacuées par les forces de l’ordre à coups de gaz lacrymogènes.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a indiqué samedi soir dans un tweet que 337 personnes avaient été verbalisées et 54 interpellées par les forces de l’ordre à Paris.
Parmi elles, une figure emblématique des « gilets jaunes » Jérôme Rodrigues, en tant qu’organisateur d’une manifestation interdite par le préfet de police de Paris, selon une source policière.
Rassemblement hétéroclite d’opposants au président Emmanuel Macron, au pass vaccinal et de « gilets jaunes », ceux qui se font appeler « convois de la liberté » se sont constitués sur le modèle de la mobilisation qui paralyse actuellement la capitale canadienne Ottawa.
Voitures, camping-cars et camionnettes sont partis de Nice, Lille, Strasbourg, Vimy (Pas-de-Calais) ou encore Châteaubourg (Ille-et-Vilaine) pour rejoindre la capitale à vitesse réduite sur des routes secondaires.
A la mi-journée, quelques centaines de personnes ont défilé de place d’Italie à Nation, pour une manifestation de « gilets jaunes ».
Citoyenne en pleurs ? 135 € #ChampsElysees #convoisdelaliberte pic.twitter.com/9NmCnkqtpx
— Opérations Spéciales GJ (@OSGiletsJaunes) February 13, 2022
97 interpellations et 513 verbalisations
Les forces de l’ordre ont procédé samedi à Paris à 97 interpellations et 513 verbalisations d’opposants aux mesures sanitaires participant à l’opération baptisée « convois de la liberté« , selon un bilan global communiqué dimanche par la préfecture de police de Paris.
Dans un tweet, la préfecture de police a ajouté « maintenir son dispositif ce dimanche » pour empêcher les manifestants des convois anti-pass de bloquer la capitale.
Dans la nuit de samedi à dimanche, les forces de l’ordre sont intervenues, selon la PP, dans le quartier des Champs-Élysées et dans le bois de Boulogne pour « verbaliser et disperser » les derniers participants.
Certains « convois anti pass » arrêtés aux portes de Paris
Si la police avait recensé vendredi soir 3000 véhicules pour 5000 manifestants dans ces convois en route pour Paris, tous les convois n’ont finalement pas rallié la capitale.
Un convoi de 300 véhicules a été stoppé sur l’autoroute A4, venu de l’Est parisien, et les forces de l’ordre ont verbalisé des véhicules selon la préfecture de police, comme elles l’avaient fait plus tôt dans la journée pour un autre convoi porte de Saint-Cloud.
Autre convoi qui n’a pas atteint Paris, environ 400 véhicules étaient stationnés à la mi-journée dans la forêt de Fontainebleau, selon une source policière. Un millier d’opposants au pass vaccinal y ont pique-niqué dans une ambiance bon enfant.
Dans chaque dictature, des gens crient « non à la dictature » et d’autres leur retorquent d’aller voir dans tel ou tel pays ce qu’est une vraie dictature.
C’est là le propre de tout régime totalitaire que d’être soutenu par une masse idiote disant que la dictature « c’est ailleurs ».— Alexis Haupt Philosophie (@AlexisPhilo) February 12, 2022
L’interdiction de rassemblement des convois, maintenue vendredi soir par le tribunal administratif de Paris qui a rejeté deux recours, a été confirmée samedi 12 février par le Conseil d’État, selon la préfecture de police.
Quelque 7500 membres des forces de l’ordre sont mobilisés par la préfecture de police de Paris depuis vendredi jusqu’à lundi 14 février, les convois anti-pass ayant prévu de gagner Bruxelles lundi.
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