Entre l’épidémie de grippe, la situation tendue des hôpitaux et les difficultés pour recruter dans ce secteur, la situation des crématoriums est plus que tendue. Du coup, les délais pour la crémation des défunts augmentent, jusqu’à parfois doubler par rapport aux délais habituels.
Ainsi que le rapporte BFMTV, les crématoriums sont sous tension, débordés par une vague de décès qui touche les plus de 65 ans. Pour certains d’entre eux, il y a plus de deux semaines de délai pour une crémation. Ils tentent d’y faire face de plusieurs manières, soit en modifiant leur planning, en ouvrant des créneaux supplémentaires ou encore en recrutant davantage de personnel. Une situation également difficile à vivre pour les proches des défunts.
Des délais qui sont passés de huit jours en décembre à treize jours en ce début d’année
D’après la Confédération des pompes funèbres et de la marbrerie, il y a 40% de crémations en France, et ce depuis quelques années. Alors que le délai légal entre le décès d’une personne et son inhumation ou sa crémation, est de six jours ouvrables maximum, les professionnels de ce milieu peinent à le respecter actuellement. Lorsque ce délai ne peut être tenu, ils recourent à des dérogations préfectorales.
Le syndicat regroupant les plus importants crématoriums franciliens, le Sifurep, souligne que le délai d’attente de certains crématoriums est effectivement passé d’environ huit jours en décembre, à treize jours depuis le début de l’année.
Des difficultés pour recruter du personnel dans le secteur du funéraire
Pour les professionnels de nombreux crématoriums en France, cette surmortalité inhabituelle est un phénomène inédit. « En dix ans, c’est la première fois qu’on a un pic aussi important… C’est quelque chose d’exceptionnel », déclare encore Jean-Pierre, le gérant de deux crématoriums de Loire-Atlantique. Ce dernier estime qu’il est inconcevable de laisser les familles endeuillées avec plus de dix jours d’attente, alors qu’en général, ce chiffre est de quatre jours. Pour réduire ces délais, il a donc débloqué 30% de créneaux supplémentaires.
Depuis mi-décembre 2022, cette hausse de décès touche principalement les plus de 65 ans. Plusieurs facteurs l’expliqueraient. Tout d’abord la crise que connaissent les hôpitaux, qui sont saturés, cumulée à l’épidémie de grippe qui a fait 251 morts sur décembre 2022. Selon Samu-Urgences de France, 32 de ces décès auraient pu être évités aux urgences ou en préhospitalier, soulignent nos confrères. Pour couronner le tout, les difficultés pour recruter du personnel dans le secteur du funéraire vient s’ajouter à cette problématique de délais.
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