Les gestes barrière et le lavage de mains répétés sont adoptés par une large majorité.
Selon un sondage de l’Ifop publié ce mercredi 22 avril par le site 24 matins, une petite partie des Français déclare se laver moins souvent qu’avant le début du confinement, notamment parmi les hommes, les personnes âgées et les personnes isolées. Cependant, les gestes barrière et le lavage de mains répétés sont adoptés par une large majorité.
Depuis la mise en place du confinement, deux Français sur trois (67%) procèdent à une toilette complète quotidienne. Les femmes sont globalement plus concernées par cette pratique, aussi bien avant le confinement (81%), qu’après sa mise en place (74%). Les hommes en revanche, initialement réticents à pratiquer la toilette tous les jours, le sont d’autant plus aujourd’hui (61%), contre 71% avant le confinement.
« Cette absence de toilette quotidienne constitue, comme dans les précédentes enquêtes, un phénomène plutôt masculin, affectant avant tout les seniors dont les pratiques en matière d’hygiène ont été inculquées à une époque où le confort sanitaire de base (comme l’eau courante, la salle de bain, la douche…) n’était pas aussi répandu », soulignent les auteurs de l’étude.
L’hygiène dépend aussi d’avec qui on est confiné : chez les hommes vivant seuls, la fréquence de lavage quotidienne est la plus faible (49%), que lorsqu’ils sont confinés avec plus de 4 personnes (70%). L’isolement social influence le plus l’hygiène corporelle, notamment chez les seniors (49%) qui sont moins nombreux à se laver quotidiennement, contre 67% des jeunes de moins de 25 ans.
Moins de changement de sous-vêtements
Un peu moins propres, les Français confinés se changent aussi moins souvent. 68% des hommes déclarent changer quotidiennement de sous-vêtements, contre 73% avant la mise en place du confinement, alors que 91% des femmes changent de culotte tous les jours. 41% des hommes vivant seuls admettent notamment ne pas changer de slip ou de caleçon tous les jours, contre 15% des femmes.
L’absence du port de sous-vêtements apparaît même comme « la grande tendance de cette période de confinement », selon l’Ifop. La proportion de femmes ne portant jamais ou presque jamais de soutien-gorge est passée de 3% avant le confinement à 8% trois semaines après sa mise en place, surtout chez les femmes jeunes ou vivant seules. 5% des hommes disent aussi ne « jamais » porter de slip, ou « presque jamais », contre 1% en février.
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Importance du regard d’autrui
Cette étude prouverait que « les règles d’hygiène restent avant tout motivées par le degré de sociabilité des gens et la prise en compte du regard d’autrui dans son apparence corporelle. Dès lors qu’il n’y a plus de regard d’autrui, on observe des ruptures dans le respect des pratiques hygiéniques de base », souligne François Kraus, directeur du pôle Politique/Actualité de l’Ifop, dans un communiqué.
Pour M. Klaus, cela montre ainsi que « le repli social imposé par le confinement s’est accompagné par une dégradation de l’hygiène corporelle et vestimentaire des Français. Dégradation qui va de pair avec une baisse de l’estime de soi sur le plan civique », conclut-il.
L’étude a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 3 au 4 avril 2020 auprès d’un échantillon de 1 016 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine.
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