Le tribunal de commerce de Bordeaux a placé mercredi en procédure de sauvegarde les grands magasins Galeries Lafayette détenus par Michel Ohayon, tout en prononçant une salve de redressements judiciaires pour d’autres sociétés de l’homme d’affaires.
La procédure de sauvegarde, qui s’adresse aux entreprises dont la trésorerie n’est plus suffisante pour régler leurs dettes mais qui ne sont pas encore en cessation de paiements, concerne les SAS Hermione Retail, Hermione TPR et Hermione Outlet.
Ces sociétés regroupent vingt-cinq magasins et un outlet sous enseigne Galeries Lafayette en France, totalisant 1109 salariés.
Michel Ohayon a racheté vingt-deux magasins en 2018, situés à Agen, Amiens, Angoulême, Bayonne, Beauvais, Belfort, Besançon, Caen, Cannes, Chalon-sur-Saône, Chambéry, Dax, La Roche-sur-Yon, La Rochelle, Libourne, Lorient, Montauban, Niort, Rouen, Saintes, Tarbes et Toulon, puis trois autres en 2021 à Pau, Tours et Rosny-sous-Bois. L’outlet est situé dans un centre commercial proche de Calais.
Les salariés de ces magasins s’inquiétaient pour leur avenir depuis la liquidation de Camaïeu et le redressement judiciaire de Go Sport, deux enseignes également détenues par l’homme d’affaires.
Droit d’alerte chez les salariés
Les représentants du personnel avaient exercé leur droit d’alerte fin décembre et la CFDT avait lancé un appel au débrayage la semaine dernière.
« Cette décision est une bonne nouvelle pour les salariés de l’entreprise, pour ses partenaires économiques et pour les communes d’implantation des magasins », a commenté dans un communiqué la Financière immobilière bordelaise (FIB), holding de tête des actifs de Michel Ohayon.
« Elle va permettre aux dirigeants de l’entreprise d’élaborer et de déployer un plan de sauvegarde qui permettra de maintenir l’activité, de préserver l’emploi et d’apurer le passif, ceci sous la protection du tribunal », a ajouté la société.
Une période d’observation de six mois a été fixée.
Avenir incertain
« Reste à savoir comment cela finira, entre redressement judiciaire, liquidation ou, ce qu’on espère, plan de continuation ou de cession », a déclaré au sortir de l’audience Me Stéphane Kadri, qui représente les salariés des magasins concernés.
Selon lui, la situation, que Michel Ohayon qualifie globalement de « saine », varie en réalité beaucoup d’un magasin à l’autre et les acquéreurs potentiels ne devraient pas se bousculer.
Des cessions « ne sont pas envisagées à date », a affirmé Me Baptiste De Fresse de Monval, un des avocats de l’homme d’affaires.
Huit autres sociétés en redressement
Le tribunal de commerce a par ailleurs prononcé la liquidation judiciaire d’une entreprise de construction et d’études dans le bâtiment faisant partie des très nombreuses filiales de l’empire commercial et immobilier de Michel Ohayon.
Huit autres sociétés ont été placées en redressement, parmi lesquelles la SNC Foncière FT Marseille, dont un projet de résidence de prestige lancé en 2017 à Marseille accuse un gros retard de livraison et d’importants surcoûts.
La Financière immobilière bordelaise (FIB), holding de tête de la galaxie Ohayon, a été placée en redressement judiciaire la semaine dernière.
Selon le registre du commerce, son bénéficiaire effectif était alors Michel Ohayon, avec 99% du capital. Depuis mardi, c’est désormais son épouse Léa.
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