Un chercheur australien qui s’est intéressé aux effets de l’humeur sur la prise de décision. Selon lui, « l’humeur guillerette nous rend trop conciliants ». À l’inverse, être de mauvaise humeur permet d’enclencher « la pensée formelle, voire critique ». En résumé, les individus grincheux prennent de meilleures décisions.
Les râleurs ont leurs bons côtés. Des travaux scientifiques expliquent que les états émotionnels négatifs rendent les individus moins naïfs, et engendrent donc de meilleures décisions. Les personnes de mauvaise humeur auraient l’esprit plus juste et acéré, tandis que les gens qui « positivent » à longueur de journée sont sûrs d’eux, mais aussi moins rigoureux et plus sensibles à la flatterie.
Un article du Figaro révèle les conclusions du chercheur australien et professeur de psychologie Joseph Forgas qui explique que voir le mal partout et être grognon sont en fait de bonnes qualités. Être de mauvaise humeur améliore l’efficacité du travail, alors qu’être positif fait prendre de mauvaises décisions.
Calmez votre joie tout de suite les grincheux
Figaro oblige, il s’agit des décisions prises par des individus dans « le monde du travail »https://t.co/rQ3qBNWFj1
— Emily (@Emily_Lykos) March 4, 2020
Les grincheux n’ont pas toujours tort
Le psychologue Joseph Forgas, de l’Université de Sydney en Australie, a étudié pendant plus de dix ans l’impact de la mauvaise humeur sur la mémoire et la prise de décision. Une de ses expériences a eu lieu pendant un procès où il a suscité de la tristesse ou de la joie chez les participants (en leur demandant de se remémorer certains souvenirs funestes ou heureux, ou en leur projetant une musique ou un film appropriés)
L’expérience consistait ensuite à remplir un questionnaire truffé de fausses propositions sur ce qu’il s’était passé pendant le procès, telles que : « L’homme a-t-il bougé son microphone lorsque la dame en veste claire est venue le voir ? », etc.
Dans ces conditions, les personnes de bonne humeur mêlaient plus souvent ces fausses indications à leurs souvenirs des scènes réelles. En revanche, les candidats d’humeur morose ne se laissaient pas berner. Les personnes d’humeur égale se faisaient parfois piéger par ces tentatives de manipulation, mais résistaient mieux que les individus joyeux.
Selon le scientifique, la bonne humeur nous inciterait à traiter les informations avec moins de vigilance et d’attention. Selon lui, c’est ocytocine qui accompagne une pensée positive qui rend moins attentif à l’environnement extérieur: il est alors moins facile d’identifier les menaces potentielles. Or plus on est convaincu de l’exactitude de sa réponse dans ses conditions « positives », plus on peut se tromper. Les personnes grincheuses avaient vu quant à elles la supercherie.
Donc, travailler ou vivre avec une personne grincheuse pourrait avoir en fait des avantages pour éviter de faire de se tromper et prendre les bonnes décisions !
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