Virtuose de l’harmonica, Français installé depuis longtemps aux Etats-Unis, Frédéric Yonnet se préparait à partir en tournée quand le nouveau coronavirus en a décidé autrement. Du coup, il s’est réinventé en artiste nettement plus numérique et davantage… local.
Chaque dimanche, dans une maison en rénovation totalement relookée, entouré de grandes feuilles de plastique censées améliorer la distanciation sociale, ce métis natif de Normandie joue avec sa formation de quatre membres pour les riverains du voisinage.
Les badauds sont curieux de cette animation inédite dans le quartier pittoresque de Capitol Hill, à deux pas du Congrès, le cœur politique du pays.
Un hamster tournant dans sa roue
« Quand le confinement a été décrété, je me suis senti comme un hamster tournant dans sa roue », confie à l’AFP l’harmoniciste de 47 ans.
The Cross / The Christ #PRINCE4EVER #EAVesdrop @FredYonnet pic.twitter.com/BngGIIwUF4
— bArON3121 (@Baron3121) April 19, 2020
Lui qui a animé des campagnes des politiques est visiblement dans son élément dans la capitale fédérale américaine, une ville où la mixité sociale reste encore en grande partie à achever et où le tribut du coronavirus pèse bien plus lourdement sur la population noire que blanche.
En plus de deux décennies en Amérique, Frédéric Yonnet s’y est fait un nom: il a joué au côté de légendes comme Prince, Stevie Wonder, et c’est son harmonica que l’on entend sur la bande son du dernier opus de Martin Scorsese, « The Irishman ».
Juste pour nous
« Au début, on pensait jouer juste pour nous, ce qui était très égoïste », dit-il.
Prudent, il a commencé par déposer des messages polis dans les boîtes aux lettres de ses voisins, au cas où le bruit les aurait importunés. Mais il a été tellement surpris par l’enthousiasme suscité, qu’il a même décidé de diffuser ses concerts en ligne, en streaming, sur ses comptes Instagram et Facebook.
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