Jean-Marc Jancovici était jeudi 24 novembre l’invité du Grand entretien sur France Inter. Membre du Haut Conseil pour le Climat, enseignant à Mines ParisTech et auteur, il proposait, à la surprise de Léa Salamé, de limiter le nombre de voyages en avion à trois ou quatre par personne en tout, pendant toute la vie.
Une proposition absurde à bien des égards. D’abord parce qu’elle empêcherait les employés de multinationales d’assister aux réunions et colloques auxquels ils sont attendus – il faut être en effet bien naïf pour croire qu’une visio-conférence remplace une présence physique. Ensuite parce que les nombreux couples binationaux devraient accepter de ne plus voir une partie de leur famille, ce qui ne serait pas particulièrement bon pour les idées multiculturalistes portées par la gauche. Enfin parce que les associations humanitaires, qui luttent pour que tous, partout dans le monde, aient un meilleur accès aux biens les plus élémentaires comme la nourriture, la santé ou l’éducation, ne pourraient tout simplement plus œuvrer.
Encore ne s’agit-il là que de défendre les liens familiaux, les propositions humanitaires ou les impératifs professionnels. Les voyages de loisirs n’ont pas à être oubliés au motif qu’un gouvernement ou un organisme déciderait qu’ils sont moins essentiels. Si nos sociétés sont parvenues à ces niveaux de vie, à ces connaissances, c’est en partie grâce à l’assimilation de caractéristiques propres à une culture, transformées et intégrées par une autre. Cela fut autrefois possible grâce aux voies terrestres et maritimes, au prix de bien des vies et des moyens, et cela l’est aujourd’hui à moindre frais par voie aérienne. S’en passer reviendrait à diminuer considérablement les progrès de nos civilisations, alors que dépolluer le trafic aérien passe en fait par des recherches sur des avions plus propres, recherches que les entreprises ont menées sans attendre les lubies de Jancovici.
Article écrit par Adélaïde Motte, avec l’aimable autorisation de l’IREF.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.