L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier un document dans lequel elle préconise aux gouvernements de supprimer la limite de temps légale pour l’avortement, et ce, en toute circonstance, sans justification médicale. L’OMS invoque les droits des « femmes, des jeunes filles ou des autres personnes enceintes », droits qui seraient violés par les lois leur interdisant de mettre fin à leur grossesse passé un certain délai, sans jamais évoquer le « droit de l’enfant à naître ».
Le Daily Mail révèle le contenu d’un document de 210 pages publié le 9 mars dernier par l’OMS, visant à détailler les nouvelles recommandations sur la prise en charge de l’avortement. Parmi les conseils portant sur le « droit et la politique », l’agence onusienne indique clairement son « opposition aux lois et autres réglementations qui interdisent l’avortement en fonction d’une limite d’âge gestationnel ».
L’OMS conseille donc que l’avortement soit autorisé en toutes circonstances et que les femmes n’aient pas besoin d’une approbation d’un médecin ou d’une infirmière pour pouvoir interrompre leur grossesse. De plus, selon les recommandations de l’agence, il faudrait que des systèmes de « pilules par la poste » soient mis en place pour permettre aux femmes de recevoir des médicaments abortifs après un appel téléphonique. Un autre aspect du document suggère de limiter les droits des professionnels de la santé à refuser de participer à des avortements pour des raisons de conscience.
Le document parle des droits des « femmes, des jeunes filles ou des autres personnes enceintes », mais à aucun endroit de ses 210 pages, il ne mentionne les débats éthiques autour des « droits de l’enfant à naître », même si le fœtus a de grandes chances de survie à partir de 22 ou 24 semaines s’il naît prématurément.
Il ne parle pas non plus d’autres problèmes éthiques comme les interruption de grossesse réalisées à cause du sexe du fœtus, phénomène pourtant très courant dans certains pays d’Asie. Selon une étude parue l’été dernier, il pourrait pourtant manquer près de 5 millions de filles au cours des 10 prochaines années à cause de l’avortement sélectif.
Éviter les avortements clandestins et les risques qu’ils impliquent
L’OMS assure que les recommandations indiquées dans ce document ont été faites pour des questions de sécurité, ce qui est d’après l’organisation primordial pour la santé des femmes et des filles. Dans plus des trois quart des pays du monde, des sanctions pénales sont prévues contre l’avortement, ce qui entraîne un certain nombre d’avortements clandestins avec tous les risques que cela implique.
En France, l’avortement est permis depuis 1975 selon un texte proposé par Simone Veil l’autorisant jusqu’à 10 semaines de grossesse dans un cadre hospitalier, rappelle France-Soir.
À l’époque où Simone Veil présentait sa loi pour légaliser l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en France, elle déclarait : « Je le dis avec toute ma conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. » Elle avait ensuite partagé dans son discours « une conviction de femme » : « Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes ».
Un délai qui est passé de 10 à 12, puis à 14 semaines
Par la suite, le délai de l’IVG est passé successivement à 12 semaines en 2001, puis tout récemment à 14 semaines ce 23 février 2022. Un avortement aussi avancé suppose que le médecin pratique un démembrement complet du corps de l’enfant.
Une loi relative à la bioéthique prévoit également un autre type d’avortement en France depuis le 6 août 2021, en plus de l’IVG. Il s’agit de l’interruption médicalisée de grossesse (IMG), intervention qui peut être pratiquée à tout moment. Aussi appelé avortement thérapeutique, l’IMG ne peut être réalisée que si la santé de la femme enceinte est en cause, ou « si la probabilité est forte que l’enfant à naître soit atteint d’une affection d’une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic ».
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