Roué de coups par d’autres mineurs à Villers-lès-Nancy, menacé avec un couteau et forcé de boire de l’alcool pratiquement jusqu’au coma éthylique, un adolescent de 15 ans a même été filmé pendant qu’il était agressé. La vidéo a ensuite été diffusée sur le réseau social Snapchat. Quatre suspects mineurs ont été interpellés mercredi 30 mars 2022.
Les faits remontent au 12 janvier dernier dans un pavillon de Villers-lès-Nancy, en Meurthe-et-Moselle. Menacé de coups de couteau, un adolescent de 15 ans a été forcé de boire de grandes quantités d’alcool lors d’une agression violente. Le procureur de la République, François Pérain, a indiqué à Lorraine Actu que le jeune homme a terminé « au bord du coma éthylique ».
Les agresseurs, des jeunes de l’âge de la victime, ont filmé toute la scène avec un téléphone portable. Dans une deuxième vidéo, ils tabassaient l’adolescent. Ce dernier, assis sur une chaise, avait même un sac plastique sur la tête pendant qu’ils le ruaient de coups de pieds et de poings, rapportent France Bleu.
« Happy slapping »
Comme si l’agression et l’humiliation n’étaient pas suffisantes, les images filmées ont été diffusées sur le réseau social Snapchat.
Ce genre de violences filmées et diffusées sur les réseaux sociaux ont un nom : le « happy slapping », qu’on peut traduire par « joyeuses claques ». Sauf qu’il n’y a rien de joyeux là-dedans.
[#HappySlapping] En début d’année, quatre adolescents ont humilié et roué de coups une victime pendant qu’un autre filmait puis diffusait la vidéo.
4 mineurs identifiés et interpellés
3 déférés et 1 convoqué devant la justice #Proteger #NeRienLaisserPasser pic.twitter.com/nwzW2cpmbM— Police Nationale 54 (@PoliceNat54) April 4, 2022
Quatre mineurs interpellés
Suite à une plainte de la maman et l’enquête de la police, quatre adolescents, tous mineurs, ont été interpellés mercredi 30 mars à Nancy, Villers-lès-Nancy, Tomblaine et Saint-Dié-des-Vosges. Le plus jeune d’entre eux est âgé de 14 ans.
Les trois suspects domiciliés en Meurthe-et-Moselle ont été présentés à un juge des enfants dès le 1er avril 2022. Deux d’entre eux sont placés sous contrôle judiciaire alors que le troisième est sous mesure éducative judiciaire.
Quant au quatrième individu, il devait être présenté devant un juge des enfants du Tribunal judiciaire d’Épinal puisqu’il est domicilié dans les Vosges.
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