L’ouragan Michael a été rétrogradé jeudi en tempête tropicale, poursuivant sa course en Géorgie après avoir frappé de plein fouet le nord-ouest de la Floride voisine avec des vents d’une violence inouïe, faisant au moins un mort. Les responsables du comté de Gadsden en Floride, à plusieurs kilomètres des côtes, ont signalé à l’AFP « un mort lié à l’ouragan », la première victime de ce cyclone.
L’ouragan de catégorie 4 (sur une échelle de 5) a été rétrogradé en catégorie 1 mercredi soir, avec des vents de 150 km/h. Vers minuit (04H00 GMT), il a été classé en tempête tropicale en traversant la Géorgie, continuant de déverser des pluies torrentielles avec des vents de plus de 110 km/h. À Panama City, une station balnéaire sur le littoral de Floride, un mur d’eau et des vents puissants avec des pointes à 250 km/h se sont déchaînés mercredi pendant presque trois heures, dispersant des débris partout, selon un reporter de l’AFP.
Des pans de bâtiments en brique se sont effondrés et des arbres sont tombés, bloquant les rues et arrachant les lignes électriques, a observé un journaliste de l’AFP. « On a bien entendu le bruit effrayant des vents, comme un gros monstre à la télévision », a témoigné à l’AFP Loren Beltran, depuis cette ville balnéaire où elle avait trouvé refuge dans la maison de son compagnon. Brock Long, le patron de l’agence américaine de gestion des services d’urgence (Fema), a expliqué en informant le président Donald Trump à la Maison blanche que Michael était l’ouragan le plus intense depuis le début du recueil des données à ce sujet en 1851 à frapper la bande dans le nord-ouest de la Floride connue sous le nom de « Panhandle » en anglais et qui s’étend dans le golfe du Mexique.
Des images postées sur les réseaux sociaux montraient une partie de Mexico Beach, à une trentaine de kilomètres, sous plusieurs mètres d’eau avec des maisons immergées jusqu’au toit, parfois partiellement arraché. Des photos des habitants de villes environnantes montraient des bâtiments éventrés ou réduits à un tas de planches entremêlées, tel un jeu de mikado. « La nation entière et le monde ont vu cet ouragan monstrueux dévaster notre côte du golfe et la Panhandle », a déclaré le gouverneur de la Floride Rick Scott au cours d’une conférence de presse en fin d’après-midi.
« Je me rendrai très très rapidement en Floride », a déclaré Donald Trump lors d’un meeting en Pennsylvanie mercredi soir. « Je leur souhaite le meilleur », a indiqué le président américain. Le Centre national des ouragans (NHC) a signalé des inondations provoquées par le cyclone sur le littoral. Les météorologues avaient prévenu du caractère « potentiellement catastrophique » de Michael, avec de dangereuses inondations, notamment côtières (jusqu’à 4,30 mètres au-dessus du niveau de marée haute), et de fortes précipitations (jusqu’à 300 mm).
Des dizaines de refuges ont été ouverts pour accueillir les milliers d’habitants ayant fui avant l’arrivée de l’ouragan, attendant parfois simplement allongés sur le sol. Tallahassee, capitale de la Floride dont l’aéroport a été fermé mercredi, s’est transformée en ville fantôme. La situation est « apocalyptique et étrange », avec la plupart des magasins fermés, racontait Caitlin Staniec, 28 ans. Quelque 375.000 personnes, dans plus de vingt comtés de Floride, avaient reçu l’ordre ou avaient été incitées à évacuer, selon les médias. Mais certains ont néanmoins décidé de braver la tempête.
Jamais dans l’histoire météorologique enregistrée un ouragan n’avait frappé les États-Unis continentaux au mois d’octobre à une telle vitesse, explique à l’AFP Philip Klotzbach, météorologue spécialiste des ouragans à la Colorado State University. Le mois d’octobre correspond à la fin de la saison des ouragans, qui dure de juin à novembre. Donald Trump avait approuvé mardi l’état d’urgence dans 35 comtés de Floride, permettant le déblocage de moyens matériels supplémentaires.
Les responsables des États voisins d’Alabama et de Géorgie ont aussi déclaré l’état de catastrophe. La Caroline du Nord, touchée mi-septembre par l’ouragan Florence qui a tué une quarantaine de personnes et causé des milliards de dollars de dégâts, a également été placée en alerte. La Floride avait été déjà durement touchée par l’ouragan Irma il y a un an.
D.C avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.