Face à l’épidémie du virus de Wuhan, les hôpitaux de Lyon et des alentours vont commencer à déprogrammer des opérations non urgentes à compter de la semaine prochaine, a annoncé le vendredi 9 octobre le directeur général de l’Agence régionale de santé Jean-Yves Grall.
« Un niveau de déprogrammation de l’ordre de 25% à 30% serait utile dès à présent », a indiqué M. Grall, lors d’une conférence de presse tenue à la préfecture.
Cette décision fait suite au placement, la veille, de la ville en zone d’alerte maximale suite à l’accélération de la diffusion du coronavirus.
Alors que le taux d’incidence du virus était jusqu’alors stable « voire en légère baisse » autour de 240 contaminations pour 100 000 habitants à Lyon (et donc en dessous du seuil critique de 250), il a connu ces derniers jours une augmentation « considérable », passant à 245 mercredi, 270 jeudi et 290 ce vendredi, a expliqué M. Grall, en présence du préfet Pascal Mailhos.
« Cette augmentation forte que l’on voit au niveau des contaminations va se traduire mécaniquement par une forte hausse des hospitalisations dans les dix à quinze jours », a-t-il relevé. « Tous les établissements, publics et privés, ont vocation à participer à cet effort », au nom de l’équité, a ajouté le responsable.
Sont concernés les établissements de la métropole lyonnaise, mais aussi ceux des villes voisines de Villefranche-sur-Saône (Rhône), de Vienne et de Bourgoin-Jallieu (Isère). « En fonction de la dynamique de l’épisode », il serait envisageable d’aller « jusqu’à une déprogrammation complète dans les semaines à venir si le besoin s’en faisait sentir », selon lui.
Loire et nord de l’Ardèche concernés
Les établissements de santé de la Loire et du nord de l’Ardèche ont également annoncé une « déprogrammation partielle » des « activités médicales, chirurgicales et interventionnelles non urgentes » en début de semaine.
« Ceci permettra de libérer des lits d’hospitalisation et du personnel médical et paramédical afin de renforcer les équipes des services cliniques. Des capacités supplémentaires de réanimation seront également installées », indiquent ces établissements, publics et privés, dans un communiqué commun.
Ils précisent que « des transferts de patients pourront intervenir, en médecine ou en réanimation, aussi bien au sein du territoire Loire / nord-Ardèche qu’en-dehors vers d’autres établissements de la région ».
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