Emmanuel Macron a appelé mardi l’Iran à « revenir sans délai » sur le dépassement de ses réserves d’uranium faiblement enrichi que lui impose l’accord de 2015 sur son programme nucléaire.
Le chef de l’État « a pris note avec préoccupation » de cette annonce faite lundi par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), et « demande à l’Iran de revenir sans délai sur ce dépassement ainsi qu’à s’abstenir de toute mesure supplémentaire qui remettrait en cause ses obligations nucléaires », indique un communiqué de l’Élysée.
Emmanuel Macron, qui « rappelle son attachement au plein respect des termes de l’accord nucléaire de 2015 », indique qu’il « poursuivra dans les prochains jours les démarches qu’il a engagées pour que l’Iran se conforme pleinement à ses obligations et continue de bénéficier des avantages économiques de l’accord », selon l’Élysée.
Selon la #MaisonBlanche de #Trump, « peu de doutes qu’avant même la signature de l’accord nucléaire de 2015, l’#Iran en violait déjà les clauses » (sic) Invraisemblable perle relevée par @AliVaez dans le communiqué de la présidence US ce soir. Qui veut noyer son chien…RT+1 https://t.co/gsZegMl4IZ
— Corentin Sellin (@CorentinSellin) 1 juillet 2019
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a annoncé que son pays avait « dépassé la limite des 300 kilogrammes » d’uranium faiblement enrichi.
Ce dépassement a été confirmé par l’AIEA, chargée de vérifier que Téhéran s’acquitte de ses engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale en juillet 2015 à Vienne.
Confirmation : Selon #Zarif, les stocks d’#uranium enrichis à 3,67% ont officiellement dépassé la limite de 300 kg fixée par le #JCPOA et si l’#Europe ne respecte pas ses engagements, l’#Iran dépassera le niveau d’enrichissement de 3,67% lors de la prochaine phase (7 juillet) pic.twitter.com/cxKdrUiPuR
— Rebecca Rambar (@RebeccaRambar) 1 juillet 2019
L’Iran « joue avec le feu », a réagi le président américain Donald Trump, qui s’est entretenu du sujet avec Emmanuel Macron, selon la Maison Blanche, dans un contexte de tensions déjà exacerbées entre Téhéran et Washington.
La France cherche, avec l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine à maintenir l’accord de 2015 malgré le départ des États-Unis.
Ces pays avaient exhorté l’Iran ces dernières semaines à ne pas commettre l’« erreur » de se retrouver en situation de « violation » de cet accord.
D. S avec AFP
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