Emmanuel Macron a annoncé lundi un plan pour favoriser l’insertion professionnelle par le sport, comprenant le recrutement de 1000 éducateurs socio-sportifs dans des clubs et la mise en place d’un statut, afin de les sortir de la précarité.
« Vous êtes une équipe de France de la fraternité ! » , a-t-il lancé à l’Élysée devant un public de « coachs » d’insertion professionnelle, de jeunes ayant bénéficié de leur soutien et de chefs d’entreprises.
Les éducateurs socio-sportifs sont des « passeurs de la République », a-t-il dit. « Il y a des clubs, des bénévoles, des coachs, des dirigeants, des équipes qui, avec très peu de choses, réussissent pas simplement à faire rêver, naître des champions, mais à ce qu’on bâtisse des citoyens », a-t-il ajouté.
« 20.000 euros par club »
« Dès 2024, nous financerons 1000 clubs sur 500 villes pour qu’ils recrutent et forment 1000 éducateurs sociaux et sportifs, avec une aide à hauteur de 20.000 euros par club et une durée de trois ans pour se donner de la visibilité », a annoncé le chef de l’État. « Dès l’année prochaine on va ouvrir ces 1000 postes nouveaux. Ces éducateurs disposeront de la double compétence d’encadrement des activités sportives et d’insertion par le sport », a-t-il précisé.
Plus de 50 millions d’euros de crédits nouveaux seront mis sur la table « d’ici à 2026 ». À ce stade, 500 coachs ont été formés pour accompagner des jeunes dans la construction de leur projet individuel. Plus de 20.000 personnes ont bénéficié de ce type d’actions d’insertion en 2022. D’ici à 2027, 100.000 devraient été concernées chaque année, a indiqué Emmanuel Macron.
Bâtir un « statut »
Le chef de l’État a aussi pointé la précarité de beaucoup d’éducateurs sportifs bénévoles, indemnisés avec des « bouts de ficelles » comme des « primes de match », « sans couverture sociale ». Une « mission de travail spécifique » va être chargée de faire des propositions dès le « début de l’année 2024 » afin de bâtir un « statut pour tous les éducateurs sportifs et les clubs » qui œuvrent dans ce domaine, a-t-il poursuivi.
Douima Traoré, jeune femme issue d’un milieu défavorisée et ayant connu des difficultés scolaires, a raconté comment elle avait été accompagnée par son club de basket, avec à la clé un emploi de conseillère-clientèle dans une banque. Un coach l’a aidée à prendre « confiance » en elle, à identifier ses « qualités », a-t-elle expliqué, en citant l’Agence Pour l’Éducation par Le Sport (APELS), qui permet à des jeunes d’accéder à des entreprises engagées pour recruter autrement.
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