Des manifestations massives rassemblaient vendredi des dizaines de milliers de personnes à Madrid et Barcelone à l’occasion de la Journée Internationale des droits des femmes.
Dans la capitale espagnole, le visage grimé de violet, couleur du féminisme, Clara Lopez portait une pancarte disant « je choisis comment je m’habille et avec qui je me déshabille », en référence selon elle au risque d’agressions. « A 29 ans, je me mobilise pour obtenir ce qu’il manque pour parvenir à l’égalité » et « notamment plus de femmes à des postes de responsabilité », affirme cette jeune femme travaillant dans un hôpital.
A Barcelone, l’avenue Gran Via était teintée de violet et des femmes de tous âges, accompagnées de nombreux hommes, défilaient derrière une pancarte proclamant : « si nous nous arrêtons, le monde s’arrête ». « Combien de femmes occupent de hautes fonctions ? Très peu. Et ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas bien formées, c’est parce que l’égalité n’existe toujours pas », dénonce une autre manifestante, Maria Nuñez, retraitée de 70 ans.
« Tous les jours, nous vivons des situations qui nous montrent qu’il n’y a pas d’égalité », déplore pour sa part Judit Tremosa, 20 ans. « Des réflexions de professeurs, de collègues. Il y a beaucoup de micro-machismes très ancrés dans la société ».
Après une première grève organisée l’an dernier pour les droits des femmes, l’Espagne s’est de nouveau mobilisée massivement vendredi à l’occasion du 8 Mars. Selon le syndicat UGT, la grève d’au moins deux heures pour l’égalité hommes/femmes a été suivie par six millions de personnes à travers le pays.
D.C avec AFP
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