Au cimetière Saint-Pierre, à Marseille, une mère de 56 ans est décédée après être tombée dans un caveau laissé ouvert. Les faits se sont produits jeudi dernier. Une enquête a été ouverte.
La victime a fait une chute d’environ deux à trois mètres dans le caveau laissé ouvert au cimetière Saint-Pierre, à Marseille. Elle venait chaque jour se recueillir sur la tombe de sa défunte fille.
« J’avais signalé au bureau du cimetière que ce trou était dangereux »
La dangerosité de ce caveau avait pourtant été signalée. Sa fosse, laissée béante, ne comportait aucune protection. Ce drame laisse à Bernadette un goût amer. Cette retraitée, qui connaissait bien la quinquagénaire, avait elle-même alerté sur l’état de ce caveau. « C’est inconcevable de partir comme ça », a-t-elle déploré auprès de France Bleu, précisant que cela faisait « au moins un an et demi » qu’elle avait « signalé au bureau du cimetière que ce trou était dangereux ». « Je leur avais dit que je venais avec ma petite-fille de 6 ans et qu’elle pouvait se faire mal. Ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire et ils n’ont rien fait », s’est-elle indignée.
La retraitée a encore souligné que la victime « venait presque tous les après-midis pour se recueillir sur la tombe de sa fille et pour embellir les sépultures des enfants ». Elle était habituellement accompagnée de sa mère, âgée de 74 ans. La fille de la quinquagénaire était décédée cinq ans plus tôt en pleine pandémie de Covid, à l’âge de 21 ans, précise France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur.
La mairie est-elle responsable ?
Tout comme Bernadette, une autre personne a pointé du doigt « des tombes cassées, fissurées, trouées », rendant le cimetière « dangereux ». De son côté, la mairie de Marseille a assuré auprès de France Bleu qu’elle n’était pas responsable de cet accident, rappelant que « la fermeture et la sécurisation des concessions relèvent en premier lieu de la responsabilité de leurs propriétaires ». Elle se réserve en outre « la possibilité de porter plainte contre X ».
Un usager, qui a déclaré être d’accord avec la mairie sur ce point, estime néanmoins que dans le cas où le propriétaire d’une concession est « absent » ou qu’il « habite loin », c’est à la mairie de « prendre le relais ».
Hattab Fadhla, adjoint au maire en charge des cimetières, a quant à lui signifié auprès de La Provence que la sécurité était bel et bien « de [son] ressort », admettant qu’il y avait « certainement eu un manque crucial de surveillance ». « Quand on constate des cas comme ça ou qu’on reçoit des signalements, on intervient pour remettre en état. Mais il y en a tellement… Et puis, il y a un délai pour recevoir les dalles », a-t-il ajouté. Une enquête a été ouverte et la mairie s’est dit prête à y apporter « tout son concours ».
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