Un ego surdimensioné n’a rien de récent. L’ancien mythe grec de Narcisse a traversé les siècles pour mettre en garde contre ce mauvais comportement. Il s’agit de l’histoire d’un beau jeune chasseur à la recherche de la partenaire idéale. Plusieurs dames lui montrent de l’intérêt, mais Narcisse les estime toutes inférieures.
L’histoire se termine avec Némésis, la déesse de la vengeance, qui conduit Narcisse à un étang, où il tombe amoureux de son propre reflet, et meurt seul.
Comme maintes histoires anciennes, le mythe de Narcisse nous prévient. Il met en garde contre les dangers d’être imbu de soi-même. Freud a mis à contribution cette histoire en créant le concept de narcissisme, un état mental caractérisé par une adoration éhontée de soi-même et un manque chronique d’empathie.
W. Keith Campbell, psychologue de la personnalité sociale, chercheur et professeur de psychologie à l’université de Géorgie, affirme que le narcissisme ne suscitait pas beaucoup d’intérêt lorsqu’il a commencé à se pencher sur le concept, il y a plus de 25 ans. À l’époque, le narcissisme était considéré comme un terme psychanalytique ancien et poussiéreux, sans grande pertinence.
Or, ces dernières années, l’intérêt pour ce concept a cru vertigineusement, les articles et les livres sur le sujet abondant.
Selon M. Campbell, nous faisons face aujourd’hui une épidémie de narcissisme, car de nombreuses caractéristiques de la société moderne l’alimentent. Son dernier livre, The New Science of Narcissism : Understanding One of the Greatest Psychological Challenges of Our Time – and What You Can Do About It (la nouvelle science du narcissisme : Comprendre l’un des plus grands défis psychologiques de notre époque – et ce que vous pouvez faire), explique comment la culture contemporaine conduit de différentes manières à ce comportement.
« Si je devais concevoir une société où le narcissisme prospère, je dirais que cela en serait une où il est possible d’avoir beaucoup de relations superficielles, au sein de laquelle les gens ne connaîtraient jamais ma réputation et ne sauraient pas si je trompais les autres, parce qu’il serait possible de simplement trouver sans cesse de nouvelles relations », dit M. Campbell.
« Ce serait une société où le style l’emporterait sur la substance. »
Une vie urbaine centrée sur soi-même
Il est facile de voir comment notre culture favorise la recherche de « titres » et favorise l’égoïsme. Pendant des décennies, d’influentes industries du divertissement et de la publicité ont stimulé nos désirs, aiguisé notre appétit pour le statut et cultivé une aspiration à la célébrité. Plus que toutes les générations précédentes, nous aspirons à nous sentir spéciaux et il y a tant d’occasions de l’exprimer. Un selfie soigneusement songé peut mettre en scène n’importe quel moment de notre vie, ou nous pouvons publier une critique cinglante lorsqu’un produit ou un service ne répond pas à nos attentes.
Même la forme des environnements sociaux modernes contribue à cet état d’esprit égocentrique. M. Campbell fait remarquer que les grandes villes et le web sont des hauts lieux du narcissisme – des lieux où une certaine distance entre les gens peut être maintenue et où l’on peut traiter les autres comme des objets jetables. Dans une petite ville ou au sein d’une communauté très soudée où vous êtes connu de tous, il est beaucoup plus difficile de maintenir ce type de comportement.
« Le narcissisme est exclu de ce type de communauté, parce que les gens n’en veulent pas », a déclaré M. Campbell. « Tout le monde sait que si vous êtes imbu de vous-même, alors ils vous ignorent. »
Confiance et conséquences
Peu importe combien on promeut l’égocentrisme, une vision narcissique du monde mène toujours à un piège inévitable : elle détruit les relations. Posez la question à n’importe qui a été marié à, ou a travaillé pour, une personne narcissique. Les études montrent que les personnes les plus impactées par ce trouble de la personnalité sont celles qui vivent avec ces individus ou qui travaillent en étroite collaboration avec eux.
Pourtant, les narcissiques peuvent aussi être très attirants. Du moins au début. Selon M. Campbell, ces personnes dégagent souvent la confiance et du pouvoir, des traits positifs chez un partenaire potentiel. Cependant, au fil du temps, leur charme s’estompe : on découvre qu’ils ne sont là que pour eux-mêmes.
Comme pour d’autres troubles mentaux, le narcissisme existe à divers degrés. Des petits désagrément peuvent, à n’importe qui, parfois donner l’impression que la vie est injuste ou que nous n’avons pas ce que nous méritons. Particulièrement lorsque notre ego se sent menacé, il nous est facile d’ignorer les sentiments des autres et n’être préoccupés que de nos propres gains et pertes. Espérons alors que l’humilité et la compassion nous ramènent rapidement à une vision plus équilibrée de la situation.
En revanche, un narcissique pur et dur n’a pas d’humilité. Il vit exclusivement pour élever son ego et n’éprouve que peu de remords pour ceux qu’il blesse. Plusieurs facteurs permettent de diagnostiquer les cas les plus extrêmes – ceux atteints du trouble de la personnalité narcissique. Un signe clé de ces cas est lorsque le comportement de narcissisme devient destructeur. Selon M. Campbell, les personnes qui sont simplement arrogantes mais qui peuvent fonctionner raisonnablement sans blesser les autres ne devraient pas être diagnostiquées comme ayant un trouble de la personnalité.
Epoch Times a interrogé M. Campbell sur ce qui contribue au comportement narcissique et sur ce que nous pouvons faire pour le contrer.
Questions et réponses
Epoch Times : Lorsque je pense à une personne narcissique, je l’imagine très extravertie et confiante au point d’être arrogante. Mais vous dites qu’il existe un autre type de personne narcissique, beaucoup plus courant, qui est plutôt fragile et renfermée ?
W. Keith Campbell : Généralement, lorsque les gens s’imaginent une personne narcissique, ils pensent au [type] « grandiose ». C’est-à-dire quelqu’un qui a de l’importance, de la légitimité, de l’assurance, de la confiance en soi, de l’audace. Ce sont des personnes qui ne se préoccupent que d’elles-mêmes, mais qui s’en sortent relativement bien dans la vie parce qu’elles n’ont pas peur de sortir avec les gens, ou sont des célébrités, des politiciens.
Dans le monde moderne des médias sociaux, le narcissisme de type grandiose a pris de l’importance. Ces personnes font plus de posts et se font davantage connaître. Elles sont plus présentes. Vous en voyez donc beaucoup plus.
Mais il existe une autre forme de narcissisme qui est rencontrée davantage dans le cadre de la consultation clinique, il s’agit du narcissisme « vulnérable ». Le narcissique vulnérable veut toujours attirer l’attention, mais il craint énormément l’attention négative et de se faire attaquer. Il s’agit donc d’une véritable dynamique « tu me suis je te fuis, tu me fuis je te suis ». C’est un processus douloureux.
Le narcissique vulnérable pense toujours qu’il est génial et que les autres sont des imbéciles. Ce narcissisme vulnérable est la racine de beaucoup de problèmes et de souffrances. Je le vois en moi tout le temps – ma propension au prestige et mon attitude défensive. Quelqu’un lance une remarque et je suis blessé. C’est douloureux.
Les cliniciens qui se penchent sur le phénomène du narcissisme depuis les années 1960 ou même avant, ont vu davantage de patients de type vulnérable que de type grandiose. Une personne arrivait au cabinet déprimée, mais lorsqu’elle se mettait à parler, le clinicien constatait que cette personne était en réalité absolument imbue d’elle-même, mais pensait simplement que personne n’appréciait son génie.
Il s’agit là d’une forme extrême. Dans une forme légère, la personne pourrait penser qu’elle est un peu importante et que personne ne l’apprécie, mais elle a trop peur de sortir et se défendre. Elle vit dans un espace de peur où elle veut de l’attention tout en ayant peur de l’obtenir. Ces personnes sont très anxieuses.
Ces personnes ont plus de chances de finir par consulter un clinicien, parce qu’elles souffrent. Elles se sentent insécures. Or, pour le narcissique grandiose, ce sont sa femme et ses enfants qui souffrent. Ses employés souffrent, mais lui-même ne souffre pas autant. Il se sent bien dans sa peau. Ça se passe comme ça jusqu’à ce qu’un jour, ça ne passe plus.
Epoch Times : Quelle est la ligne de démarcation entre le simple fait d’avoir des traits de caractère narcissiques et ceux qui ont un véritable trouble ?
M. Campbell : Pour que ce soit un trouble clinique, il faut avoir un grand nombre de traits narcissiques, et si vous lisez la 5e édition du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Fifth Edition, DSM-5), il s’agit d’un mélange des types grandiose et de vulnérable. Mais il faut aussi avoir un impair. C’est la clé. D’une manière ou d’une autre, ce trouble gâche votre vie. Peut-être que votre prise de décision en est impactée parce que vous prenez trop de risques, ou peut-être êtes vous trop confiant et que cela nuit à vos relations. Ce facteur est vraiment saillant chez un narcissique grandiose. Il peut se sentir pas mal du tout, mais en réalité il a ruiné son mariage, ou il a détruit son lieu de travail.
Les narcissiques vulnérables peuvent souffrir de troubles comme la dépression ou l’anxiété. Mais ils doivent être suivis cliniquement et être diagnostiqués par un psychiatre. C’est pourquoi vous ne m’entendrez jamais dire : « Cette personne a un trouble de la personnalité narcissique. » Pour établir un diagnostic clinique, il faut une importante déficience clinique, et c’est difficile à faire à distance. C’est pourquoi je laisse cela aux professionnels.
Epoch Times : De toute évidence, un narcissique vulnérable peut accepter de demander de l’aide, mais comment les narcissiques grandioses peuvent-ils changer ? Si on se croit infaillible, comment admettre avoir un problème ?
M. Campbell : La plupart des études montrent que s’il y a un problème dans la thérapie avec un narcissique grandiose, il se défile. Ou bien, dès le départ, ces personnes ne cherchent pas de l’aide.
Or, elles savent qu’elles ont un problème. Dans une étude récente, un de nos étudiants de troisième cycle a examiné un nombre important de personnes narcissiques et leur a demandé si elles étaient conscientes de ces traits de caractère, qu’ils soient positifs ou négatifs. Nous avons découvert que les grands narcissiques admettaient qu’ils étaient en quelque sorte antagonistes. Ils savaient qu’ils étaient parfois méchants. Ils savaient que c’était un problème, et ils souhaitaient ne pas être comme ça.
Ils en sont donc conscients, et je pense qu’il y a là des possibilités d’aider ces personnes. J’ai personnellement entendu certains affirmer savoir qu’ils avaient fait du mal à leur famille et à leurs relations. Ces personnes verront une famille heureuse et penseront : « J’en veux une moi aussi. » Ils ne veulent peut-être pas renoncer à leurs intérêts personnels, mais ils voient que c’est bien d’avoir une famille.
Epoch Times : J’ai entendu plusieurs histoires d’horreur de personnes qui ont eu des partenaires narcissiques, on pourrait donc penser que c’est un type de personnalité que les gens essaient d’éviter. Mais vous dites que c’est tout le contraire. Qu’est-ce qui rend les narcissiques si attirants ?
M. Campbell : Dans notre culture, lorsque nous commençons à fréquenter une personne, nous recherchons des traits de caractère orientés vers l’action : des gens qui sont confiants et extravertis. Ils viennent vers nous et se présentent. Ils cherchent à faire des rencontres. Ce genre de traits est associé au narcissisme. Vous pouvez être confiant et être une personne vraiment charmante, mais ces traits peuvent également être ceux du narcissique grandiose.
Habituellement, dans une relation, vous commencez à sortir avec quelqu’un et l’intimité s’accroît avec le temps. Vous commencez par connaître la partie de la personne qui est orientée vers l’action puis vous passez à la partie attentionnée et communautaire. Vous apprenez à vous connaître, puis vous devenez plus intimes sur le plan émotionnel.
Mais cette transition ne se produit pas aussi clairement avec les narcissiques. Au début, ils sont excitants et amusants. Six mois plus tard, vous commencez à penser à l’avenir et vous voulez arriver à la partie intime de la relation. Mais le narcissique veut rester superficiel, s’amuser et faire ce qu’il veut. C’est alors que les choses commencent à se briser.
C’est vraiment difficile, parce que la personne que vous avez rencontrée au bar ne porte pas de t-shirt « Je suis narcissique ». Ils ne disent pas : « Je vais te faire tomber amoureux de moi et puis je vais te détruire. Et puis je vais te faire douter de toi-même et penser que tu ne sais pas juger les gens. »
Si vous rencontrez une personne amusante, excitante et extravertie, il est difficile de savoir comment la suite se passera. Il faut vraiment connaître ses antécédents. Je crois que le comportement passé soit la meilleure prédiction de l’avenir.
Epoch Times : Un narcissique est quelqu’un qui manque d’empathie. Mais pourquoi avons-nous besoin d’empathie ? Qu’y a-t-il de mal à ne s’occuper que de soi-même ?
M. Campbell : Le problème est le niveau où les choses fonctionnent. Lorsque vous êtes égoïste, hédoniste et que vous faites seulement ce que vous voulez tout le temps, vous devenez impulsif. Vous commettez des crimes. Vous perdez vos relations. Finalement, les gens ne veulent tout simplement plus de vous, parce que vous pensez toujours à vous.
Il y a souvent un moment où vous devez sacrifier vos propres désirs pour le bénéfice de l’équipe ou la famille. Mais ce que vous obtenez en retour, c’est de faire partie d’un groupe.
Donc si je suis dans une équipe de football, cela signifie que je deviens un joueur d’équipe. Je soutiens les autres lorsqu’ils marquent un but et je fais des passes aux autres pour qu’ils puissent tirer. Mes bénéfices au fil du temps seront bien plus importants que si je n’étais qu’un égoïste. Parfois, si vous êtes super talentueux, vous pouvez vous en sortir pendant un certain temps. Mais après un moment, les autres ne voudront plus de vous dans leur vie.
Il s’agit de soustraire certains de vos désirs égoïstes pour le bénéfice du groupe. À long terme, cela vous profite, à vous et aux autres. C’est la théorie sociale classique, mais vous devez abandonner quelque chose que vous aimez pour avoir quelque chose de plus. Si vous vivez seulement pour vous-même, vous n’obtenez pas grand-chose. Vous avez une vie très limitée.
Les gens qui font ce qu’ils veulent chaque jour ne sont pas heureux. Vous pouvez regarder les données : les gens qui sont impulsifs ne sont pas heureux, parce qu’ils détruisent tout.
Une légende dans votre esprit
Epoch Times : On reproche souvent aux médias sociaux de rendre les gens plus égocentriques, mais vous mentionnez une autre tendance culturelle qui y contribue également : les jeux de rôle. En quoi cela encourage-t-il le narcissisme ?
M. Campbell : Quand j’étais au lycée, mis à part être capitaine de l’équipe de football, il n’y avait pas beaucoup d’autres occasions d’être cool. Toutefois, le simple fait de faire partie d’un groupe était très bien.
Maintenant, nous avons créé une culture où tout le monde se pense génial. Or, nous vivons dans un monde où les possibilités réelles d’être génial demeurent encore très limitées. Nous avons donc créé des domaines où les gens pouvaient gagner en estime, comme Instagram, ou les jeux multijoueurs. Ils deviennent comme des emplois à plein temps où les gens peuvent acquérir beaucoup de statut.
Une grande partie des besoins narcissiques des gens sont satisfaits dans ces mondes fantastiques. Il ne s’agit pas seulement de narcissisme à tout prix, il y a aussi la créativité en jeu. Mais cela semble en faire partie.
L’expression « une légende dans votre propre esprit » renvoie à la création d’un récit de soi-même. Et le jeu de rôle imaginaire offre véritablement un espace pour le faire. Vous n’avez plus besoin d’être un PDG, un avocat puissant ou un capitaine de l’équipe de football. Il y a une plus grande plateforme pour les gens. Cela ouvre la porte à un potentiel de statut et d’estime qui n’existait pas auparavant.
Epoch Times : Que peuvent faire les parents pour éviter que leur enfant devienne narcissique ?
M. Campbell : D’abord, être un bon modèle. Soyez une personne bien. Aimez vos enfants.
Également, je dis toujours – parce que les parents veulent toujours un mnémonique – de se rappeler la CPR.
Le C est pour la compassion. Apprenez l’empathie à vos enfants, ou du moins faites-en vous-même la démonstration. Vous pouvez avoir un gros égo, mais tant que vous avez de la compassion, cela ne tournera pas au désastre.
Le P est pour la passion. Faites participer les gens à une activité ou une poursuite qui les passionne vraiment. Quels que soient le champ d’intérêts de vos enfants, que ce soit la danse, le sport ou l’art, cela n’implique pas tant l’ego. Il s’agit plutôt d’une question d’ambiance, de motivation intrinsèque et de joie. Pour moi, il est beaucoup plus amusant d’aller surfer et de profiter de ce moment que de prendre un tas de photos de moi en train de surfer et de montrer aux gens à quel point je suis cool. Faites découvrir à vos enfants leurs passions et faites en sorte qu’ils apprécient ce qu’ils font.
Le R, c’est la responsabilité. Il s’agit d’assumer la responsabilité de ses propres actions, bonnes ou mauvaises, et de réaliser que l’on est responsable des conséquences. La capacité à en prendre la responsabilité vous permet de vous engager réellement dans le monde. Lorsque les choses vont bien, vous en avez le mérite, et lorsque les choses vont mal, vous en êtes responsable. Et avec le temps, cela permet de développer l’estime de soi sur cette base. Si vous pouvez reconnaître les moments où vous réussissez et ceux où vous échouez, il est possible de savoir qui vous êtes. Vous savez dans quoi vous êtes bon et dans quoi vous êtes mauvais.
J’aime beaucoup les situations d’apprentissage par les conséquences naturelles. Si vous allez surfer et que vous tombez, vous êtes frappé par une vague. Personne ne vous dit que vous êtes une mauvaise personne. Vous êtes simplement aspiré par l’eau et vous ne voulez plus recommencer.
Il s’agit d’un processus d’apprentissage, mais personne d’autre n’y participe. Seule la nature ou la réalité vous enseigne. Je pense que c’est vraiment important pour les gens. Si je me fais renverser par le vent, c’est moins douloureux émotionnellement que de me faire renverser par une autre personne. Ces situations nous enseignent beaucoup.
Je mets tout le temps mes enfants dans des situations où il y a des conséquences naturelles. Les enfants sont tellement excités par cela, parce qu’ils peuvent comprendre où ils gagnent et où ils perdent. Leurs compétences peuvent s’améliorer très rapidement, et il n’y a pas vraiment d’ego en jeu parce que personne ne les juge. Il n’y a qu’eux.
Epoch Times : Comment gérer une situation où nous nous trouvons dans une relation professionnelle ou personnelle étroite avec un narcissique ?
M. Campbell : Cela dépend en grande partie de la structure de pouvoir de la relation. Il faut s’assurer qu’ils n’ont pas de contrôle sur vous. Autant que possible, vous devez vous protéger. Si c’est sur le lieu de travail, ils pourraient s’en prendre à vous. Vous devez donc tenir un registre de tout ce qui se passe et en parler au département des Ressources humaines. Dans la famille, vous devez savoir où se trouvent vos finances. Il faut vraiment comprendre la structure de la relation et s’assurer que vous n’êtes pas dans une position de vulnérabilité.
Ensuite, une fois que vous vous sentez en sécurité et que vous n’êtes pas dans une position où vous pouvez être mis à genoux, il est bon d’attaquer ces personnes de front. Si vous avez un patron narcissique, déterminez où vous vous situez dans l’entreprise, établissez des alliances et discutez ensuite des comportements très spécifiques qui vous posent problème. Ne dites pas à votre patron que vous pensez qu’il est narcissique. Ne discutez pas avec lui si vous êtes en colère. Vous pouvez penser que c’est une bonne idée de vous en prendre à lui, mais ce n’est probablement pas le cas.
Je ne veux pas vous faire peur, mais j’ai entendu tellement d’histoires effrayantes que je suis devenu un fervent défenseur de la nécessité de vous assurer à l’avance que vos bases sont protégées. Ces gens sont tellement manipulateurs que vous ne gagnerez jamais. Vous ne pourrez jamais gagner contre votre conjoint narcissique. Il est très important de d’abord se protéger.
FOCUS SUR LA CHINE – 3 typhons en 2 semaines
Le saviez-vous ?
Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.