Alors que les Argentins imaginaient Lionel Messi soulever la Coupe du monde, ils sont en grand danger après la défaite coup de massue contre l’Arabie saoudite. En cas de nouveau faux-pas contre les Mexicains ce samedi, le rêve s’évanouira définitivement.
« C’est un coup très dur. Une défaite qui fait mal. Mais nous devons continuer à avoir confiance en nous. Ce groupe ne vous décevra pas », a promis Messi.
L’enjeu est considérable pour l’Argentine, où l’enthousiasme d’avant compétition avait incité Messi à lancer un appel à la modération, mais aussi pour un joueur d’exception, qui a marqué son époque et dispute, à 35 ans, son cinquième et certainement ultime Mondial.
Sacre mondial ou désenchantement ?
Il ne manque qu’une chose au septuple Ballon d’Or, mais pas des moindres: un sacre mondial.
Ses « aficionados » les plus irréductibles continueront quoi qu’il arrive dans ce tournoi, d’en faire leur « GOAT », le « plus grand de tous les temps ».
Mais une victoire mexicaine, qui renverrait quasiment à coup sûr les Argentins à la maison, affaiblirait considérablement l’argumentaire. Notamment dans le duel symbolique avec l’autre légende argentine, Diego Maradona, décédé il y a deux ans quasiment jour pour jour, qui avait conduit au sacre mondial en 1986.
Les Mexicains salivent déjà devant l’opportunité d’être ceux qui « renverront Messi chez lui », explique Raul Diaz, ingénieur en télécommunications mexicain, interrogé à Doha.
« Ils nous le doivent, ils nous ont éliminés deux fois de la Coupe du monde » en 2006 et en 2010, poursuit le supporter.
L’ancien international argentin Diego Simeone met en garde ses compatriotes: « Le match sera difficile, le Mexique est très bon sur ses attaques placées. Il y aura des occasions pour les deux équipes mais sur un match comme ça, l’impact sera décisif. »
Et si l’Arabie saoudite bat la Pologne ?
Or, c’est en particulier sur le manque d’impact que l’Argentine a laissé l’Arabie saoudite revenir dans le match et finalement l’emporter (2-1) pour ce qui fut l’un des pires fiascos de l’histoire de l’Albiceleste.
Qui eut cru qu’après avoir affronté l’Argentine, les Saoudiens seraient en mesure de se qualifier dès la deuxième journée? C’est ce qu’il adviendra pourtant en cas de victoire contre la Pologne (14H00).
Un scénario encore plus inattendu après les relatifs contre-performances des Pays-Bas et de l’Angleterre, respectivement face à l’Équateur (1-1) et aux États-Unis (0-0) vendredi, qui feraient de l’Arabie le premier qualifié pour les huitièmes si elle bat la Pologne.
Les Saoudiens seront-ils retombés de leur nuage? Privés de deux joueurs cadres, le capitaine Salman al-Faraj et l’arrière gauche Yasser al-Shahrani après un match où leur débauche d’énergie a été considérable, les « Faucons verts » auront-ils encore l’énergie et la concentration nécessaire pour aligner une deuxième victoire?
En face, ils trouveront un des plus grands buteurs de l’époque, Robert Lewandowski, qui n’a jamais marqué en Coupe du monde et a beaucoup à se faire pardonner après son pénalty raté contre le Mexique (0-0). Un loupé qui pourrait peser lourd au moment des comptes.
La France face au Danemark
Dans l’autre groupe aligné samedi, le D, la France, championne du monde en titre, peut aussi espérer assurer sa place dans les 16 équipes qui resteront au Qatar après les phases de poules. Pour s’en assurer, il faudra battre le Danemark (17H00), qui les a défaits deux fois cette année en Ligue des Nations.
La victoire de l’Australie en début d’après-midi contre la Tunisie (1-0) arrangent toutefois leurs affaires. Un point lors des deux derniers matches (Danemark puis Tunisie mercredi) pourraient même leur suffire selon les scénarios.
Pas mal pour une équipe frappée par les forfaits, jusqu’à celui de Karim Benzema à la veille de l’ouverture de la compétition, qui ont beaucoup émoussé son statut de favori. L’équipe de Didier Deschamps a enfin reçu une bonne nouvelle sur le front des blessures: son défenseur central Raphaël Varane devrait tenir sa place.
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