Ce dimanche 19 mars à Nantes (Loire-Atlantique), un homme a été tué par balles dans le quartier Malakoff. Mêlée à des trafics de stupéfiants, la victime était en situation irrégulière. Une enquête pour « assassinat » a été ouverte.
Le meurtre de Soufiane Kabouche a vivement secoué ce quartier de Nantes. Le corps de ce SDF âgé de 27 ans était criblé de balles, relate Ouest-France. Les faits se sont produits au 13-15 de la rue d’Angleterre, entre deux halls d’immeubles, aux environs de 18 h 30 ce dimanche. L’auteur du crime a pris la fuite.
La victime devait être jugée en juin prochain
Juste en face des lieux du crime, se trouve un espace de jeux pour enfants, ce qui n’empêche pas la rue d’être régulièrement le théâtre de trafics de drogue et de fusillades. La victime, un homme de nationalité algérienne, a été tuée par une dizaine de tirs reçus pour certains en pleine tête. Les secours ont tenté de le réanimer, en vain, et son décès a été prononcé à 18 h 50.
Une enquête a été ouverte pour « assassinat ». Selon une source proche de l’affaire, les enquêteurs ont retrouvé un étui sur les lieux du crime. Le tueur, lui, a pris la fuite après son geste. « En l’état actuel, on ne peut absolument pas indiquer quel était le mobile, pour quelle raison un individu a ainsi fait feu sur cette victime », a précisé ce lundi le procureur de la République de Nantes Renaud Gaudeul, ainsi que le rapporte France Bleu.
Connue des services de police pour des faits liés aux stupéfiants, la victime était en situation irrégulière sur le territoire et se trouvait déjà depuis quelques jours à Nantes. Le parquet de la ville a indiqué qu’il devait « comparaître le 15 juin prochain au tribunal d’Aix-en-Provence pour des faits de vol à la roulotte ».
Ce soir, nous étions avec @bassalaicha aux côtés des habitants de Malakoff pour manifester tout notre soutien dans ce drame et nous serons à nouveau là dès demain matin.Toute notre équipe municipale est pleinement mobilisée pour la sécurité de tous https://t.co/WBE8cUBuIC
— Pauline Langlois (@plangloiss) March 19, 2023
Face à cette violence, les habitants du quartier sont terrorisés
Ce meurtre a ébranlé les habitants du quartier Malakoff, et notamment les enfants qui se trouvaient dans le parc de jeu situé à seulement quelques dizaines de mètres de la scène. Terriblement choqués après avoir entendu les coups de feu, les bambins se sont réfugiés dans le local de l’Association maghrébine des seniors nantais, rapporte France Bleu au lendemain des faits.
« Les voir arriver en pleurant, c’est ce qui m’a le plus traumatisé », confie Mouloud Abdelkafi, le président de l’association. « Je les ai reçus, j’ai fait ce que j’ai pu, leur donner à boire, les calmer… Ils étaient au moins une vingtaine », ajoute-t-il. Nabil Messadi, le secrétaire de cette association, déplore « l’angoisse qui s’installe ». « Une balle perdue et voilà ! Quelqu’un peut payer à la place d’un autre », pointe-t-il encore. « Les gens évitent même d’en parler ».
Sylvia, qui fait partie du conseil citoyen du quartier Malakoff, se désole quant à elle des « répercussions psychologiques » sur ces enfants témoins du meurtre. « Quelles répercussions psychologiques sur les habitants au pied de cet immeuble ? » s’est-elle également interrogée auprès de France Bleu. Aïcha Bassal, une élue de quartier, indique que certaines personnes de Malakoff « ne se résignent pas » et « ne banalisent pas ce qui s’est passé », quand d’autres « ont envie d’avancer et ont besoin des pouvoirs publics pour les accompagner ». « On sent une colère froide », conclut-elle.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.