Des milliers de marcheurs en provenance de New Delhi en Inde convergeront en septembre 2020 vers Genève, siège de l’ONU en Europe, a annoncé mercredi le militant indien à l’origine de cette « Marche pour la paix et la Justice ».
« Cette idée de marche mondiale est née » alors que l’Inde « célèbre en grande pompe » les 150 ans de la naissance du Mahatma Gandhi, sur fond d’intensification des conflits dans le monde, a expliqué aux médias à Genève l’Indien Rajagopal Puthanveetil, qui milite dans son pays pour le droit à une justice sociale.
La marche a pour objectif de relier New Delhi, où repose Gandhi, à Genève, « une ville de paix », a détaillé cet ingénieur de formation de 70 ans, qui a déjà organisé plusieurs grandes marches en Inde. Les marcheurs entameront leur long périple le 2 octobre 2019 pour rejoindre Genève le 25 septembre 2020, en traversant le Pakistan, l’Iran et la Turquie notamment, soit un parcours de près de 9.500 km.
En cas de problème avec les visas ou pour des questions de sécurité, les marcheurs pourraient toutefois revoir leur plan et prendre un bateau, reliant Bombay à la Grèce, avant de poursuivre leur marche, a prévenu Rajagopal Puthanveetil. Celui que certains nomment le « nouveau Gandhi », une comparaison avec laquelle « il ne se sent pas à l’aise », espère rallier à sa cause le Dalaï Lama.
D’ici octobre 2019, il a prévu de voyager dans le monde entier pour obtenir l’appui d’autres associations et de municipalités. Il espère ainsi que des milliers de marcheurs venus d’ailleurs que de l’Inde pourront lancer leur propre marche et rejoindre Genève le 25 septembre 2020 également.
Une fois arrivés à Genève, les marcheurs pour la paix organiseront jusqu’au 3 octobre 2020 une semaine de rencontres et discussions. En organisant cette marche, le militant indien espère attirer l’attention de la communauté internationale sur les liens entre les conflits et les ressources naturelles.
« Si la terre, la forêt et l’eau sont enlevées aux pays, cela mène à des troubles dans la société, ces troubles conduisent à des conflits et ces conflits peuvent se transformer en violence à grande échelle. Nous pensons donc que la paix doit être perçue comme une question de justice », a-t-il affirmé. Rajagopal Puthanveetil réclame aussi une participation plus large de la société civile à l’ONU, aux côtés des Etats. « Qu’offrons-nous à la prochaine génération: un monde détruit ou quelque chose qui vaut la peine d’être vécu? » a-t-il conclu.
D.C avec AFP
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