L’article du New York Times qui a déclenché les appels à la destitution du juge Brett Kavanaugh de la Cour suprême des États-Unis a été révisé pour inclure une correction majeure.
Le New York Times, qui avait publié le témoignage d’une victime présumée d’agression sexuelle accusant le juge Brett Kavanaugh (pendant leur jeunesse), a finalement admis grâce aux amis de la victime présumée qu’en réalité celle-ci ne se souvenait pas d’un tel événement, et qu’elle n’avait pas non plus été interviewée par les journalistes qui ont écrit l’article.
L’article original avait omis le fait que la jeune femme avait refusé d’être interviewée.
Un certain nombre de candidats à la présidence et d’autres législateurs anti-Brett Kavanaugh ont cité l’article du New York Times intitulé « bombe à retardement » comme fondement pour la destitution de Brett Kavanaugh. L’histoire révélée se trouvait dans un livre sur lequel l’article se basait et qui sera bientôt publié. Le livre et l’article ont été écrits par deux journalistes du New York Times, Robin Pogrebin et Kate Kelly.
L’article couvrait en grande partie des allégations déjà rapportées au sujet du juge de la Cour suprême, mais prétendait avoir mis au jour une « histoire qui n’avait jamais été rapportée ».
Cette histoire, selon les auteurs, c’est qu’un camarade de classe de Brett Kavanaugh, Max Stier, aujourd’hui PDG d’une organisation à but non lucratif liée à la famille Clinton, avait dans sa jeunesse « vu Brett Kavanaugh avec son pantalon baissé pendant une fête dans un dortoir, ivre » et dans une situation lubrique. Selon le New York Times, Max Stier a prétendu qu’il avait informé les sénateurs et le FBI au sujet de cette histoire, mais le FBI n’a pas fait enquête et M. Stier a refusé d’en discuter publiquement.
L’article n’indique pas quand M. Stier a informé le FBI. Plus important encore, il ne dit pas si c’était avant ou après que les deux anciens étudiants du Stiles College se sont trouvés dans des camps opposés lors des enquêtes sur les transactions immobilières du président Bill Clinton dans le cadre de l’enquête Whitewater des années 1990.
M. Stier était l’un des nombreux avocats représentant Mme Clinton, tandis que M. Kavanaugh travaillait pour l’avocat indépendant Ken Starr, un fait omis par le New York Times.
Les nouvelles allégations sont semblables à celles de Deborah Ramirez, à savoir que Brett Kavanaugh aurait exposé son corps lors d’une fête, ce que le juge a nié sous serment lors de son audience de confirmation des charges.
Après coup, la correction du New York Times dit : « La version antérieure de cet article, adaptée d’un livre à paraître, ne contenait finalement aucun élément du récit d’une affirmation d’un camarade de classe. »
« Le livre rapporte que la jeune femme, étudiante, a refusé d’être interviewée et que des amis à elle disent qu’elle ne se souvient pas d’un incident de ce genre. Cette information a donc été ajoutée à l’article ».
Allégations et destitution
Avant cette correction, l’article du New York Times a ravivé les accusations selon lesquelles M. Kavanaugh avait menti sous serment, et était donc irrecevable.
Kamala Harris, Elizabeth Warren, Bernie Sanders, Beto O’Rourke et Julian Castro, candidats démocrates à la présidence, ont alors demandé à ce que M.Kavanaugh soit « destitué ».
« J’ai assisté à ces audiences », a écrit le sénateur Kamala Harris, membre de la Commission judiciaire du Sénat, sur Twitter. « Brett Kavanaugh a menti au Sénat américain et surtout au peuple américain. Il a été mis à la Cour par le biais d’un processus bidon et sa place à la Cour est une insulte à la recherche de la vérité et de la justice. Il doit être destitué. »
Elizabeth Warren, quant à elle, a écrit que « la confirmation n’est pas une exonération, et ces nouvelles révélations sont inquiétantes », tout en prêtant sa voix à l’accusation de destitution.
Bernie Sanders a également déclaré qu’il soutient « tout mécanisme constitutionnel approprié pour le tenir responsable ».
Après la publication de l’article original, le président Donald Trump avait déclaré que M. Kavanaugh « devrait commencer à poursuivre ces gens pour diffamation ».
« Le ministère de la Justice devrait venir à son secours », a ajouté M. Trump dimanche. « Les mensonges qu’on raconte sur lui sont incroyables. Des fausses accusations sans récrimination. Quand est-ce que ça s’arrêtera ? Ils essaient d’influencer ses opinions. Je ne peux pas laisser ça arriver ! »
Jack Phillips a contribué à ce rapport.
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