Epoch Times était à la fête de l’Humanité au Plessis-Pâté dans l’Essonne. Cette grande fête communiste réunit chaque année tous les courants de la gauche française, des syndicats, des organisations, des partis politiques étrangers et accueille des centaines de milliers de visiteurs. Tout est prévu : activités ludiques pour les familles, concerts pour les 18-30 ans, débats sur différentes thématiques. Mais derrière le côté chaleureux et festif de l’évènement, demeure une atmosphère radicale faisant l’apologie d’une idéologie et de régimes politiques responsables de la mort de millions de personnes au XXe siècle.
Un climat « bon enfant » dans un premier temps
La Fête de l’Huma voit les choses en grand. Sur les lieux, nous réalisons que nous sommes à l’ancienne base aérienne 217 du Plessis-Pâté d’une superficie de plus de 60 hectares. Autrement dit, une énorme capacité d’accueil. Juste avant l’entrée principale, des tentes sont plantées à perte de vue, des petites infrastructures préfabriquées pour les visiteurs. On a l’impression d’arriver à l’un de ses grands festivals mondialement connus prisés par la jeunesse, Tomorrowland ou Mad Cool.
Une fois l’entrée passée, une bénévole souriante nous indique le chemin le plus pertinent à suivre. Nous arrivons au cœur de l’évènement. Les stands de toutes les fédérations du PCF sont au rendez-vous avec leurs buvettes, de l’Ain à l’Eure, en passant par le Val-de-Marne. Une véritable carte de France rouge. Un peu plus loin, un chapiteau sur lequel est accrochée une grande pancarte « jeux de société » est en train de fermer ses portes. Les autres partis politiques de gauche et d’extrême-gauche ont eux aussi leur stand avec différentes activités et musiques proposées. Ambiance années 1980 chez EELV, rap au Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), parti de Philippe Poutou. Chez les socialistes, règne un climat morose, il y fait sombre, personne ne danse ou ne s’amuse. « Voici la France des 1,7 % ! » lance ironiquement un sympathisant LFI situé près de nous.
Nous poursuivons notre chemin jusqu’à une grande allée dédiée aux partis communistes du monde entier. On nous propose de la nourriture et des boissons des pays représentés (Espagne, Cuba et Soudan notamment) que nous acceptons bien volontiers. Assis sur des bancs pour déguster notre repas, nous entendons la musique provenant de l’autre côté de l’évènement. Un concert est donné à la scène Zebrock. La scène devant laquelle se trouve une centaine de personnes est éclairée par des lumières rouges et blanches. Les gens dansent et semblent très heureux d’être là, entre amis ou en famille. Bref, nous sommes en plein dans la France « des jours heureux » de Fabien Roussel.
Une fête célébrant les régimes totalitaires et l’extrémisme malgré tout
Seulement voilà, toutes ces activités et loisirs, aussi divers soient-ils, ne peuvent cacher une triste réalité. La Fête de l’Huma célèbre (encore) une idéologie qui a du sang sur les mains : le communisme. Notre visite peut en témoigner.
Nous avons croisé un grand nombre de personnes portant des t-shirts à l’effigie du révolutionnaire argentin Che Guevara, mais aussi de l’ancien dictateur cubain Fidel Castro.
Au stand de l’association Cuba si France, des slogans sont affichés partout reprenant les poncifs antiaméricains de l’État cubain. « Stop au blocus » est-il écrit sur l’un d’entre eux. Plus loin, nous réalisons que le journal de propagande du Parti communiste cubain Granma a lui aussi son propre stand. Les victimes du régime castriste apprécieront.
Dans une autre allée, nous décidons de nous rendre au stand du Parti communiste révolutionnaire de France (PCRF) né d’une « scission avec le PCF il y a 30 ans et refusant la modernisation du parti opérée par Robert Hue » comme nous le rappelle Pierre (le prénom a été changé), un militant avec lequel nous entamons une conversation. « Nous avons une vision plus orthodoxe et souhaitons que la France sorte de l’UE et de l’OTAN », ajoute-t-il. À l’intérieur du stand, nous apercevons un drapeau de l’URSS et un portrait de Lénine. Évidemment, la propagande actuelle de Moscou est relayée. « Stop au martyre du Donbass, stop aux livraisons d’armes à l’Ukraine », peut-on lire sur un panneau. Nous sommes entourés de militants néo staliniens célébrant l’un des pires régimes totalitaires du XXe siècle, mais cela semble choquer peu d’individus autour de nous.
Le NPA, nous l’avons dit plus haut, a son emplacement à la Fête de l’Huma, alors qu’il promeut des mesures extrémistes telles que l’interdiction des licenciements et le désarmement de la police.
Cette célébration de l’extrémisme à la Fête de l’Huma peut aussi se vérifier avec la présence de l’organisation écologiste radicale Extinction Rébellion. Cette organisation, créée en 2018, s’est notamment fait connaître en revendiquant l’usage de la désobéissance civile et en menant des actions controversées. Par exemple, ce samedi à Colmar, des militants ont déversé un colorant vert dans les canaux de la Lauch pour protester contre l’enfouissement des déchets toxiques. Colorant qui a entraîné la mort de milliers de poissons…
La Fête de l’Huma est en somme un élément parmi tant d’autres, révélateur de la bienveillance médiatique, culturelle et intellectuelle dont bénéficie l’extrême-gauche depuis 60 ans. Une bienveillance qui a pu s’établir progressivement puisqu’il n’y a jamais eu, comme le rappelait le député LR Jean-Louis Thiériot dans une tribune publiée dans Le Figaro, de Nuremberg du communisme.
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