Les protestataires à Hong Kong ont entamé vendredi plusieurs journées de nouvelles manifestations, avant le 70ème anniversaire de la Chine communiste qui doit être célébré en grande pompe mardi.
Les manifestants pro-démocratie dans le territoire semi-autonome sont décidés à ternir l’éclat de ces festivités, après quatre mois d’énormes manifestations, souvent marquées par des violences.
Vendredi soir, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur une place de l’île principale de l’ex-colonie britannique, pour écouter les témoignages d’activistes récemment arrêtés. Ceux-ci se sont plaints de s’être vus refuser cet été l’accès à des avocats et à des médecins dans un centre de détention proche de la frontière chinoise.
Les organisateurs ont programmé quatre journées d’action d’ici mardi. De nouveaux affrontements paraissent inévitables, la police ayant décidé d’interdire une marche de protestation le jour de l’anniversaire lui-même, mettant en avant des problèmes de sécurité.
Les précédentes interdictions ont été largement ignorées, et ont rapidement dégénéré, les manifestants les plus radicaux jetant pierres et cocktails Molotov sur les policiers anti-émeutes, ceux-ci répondant avec grenades lacrymogènes, balles en caoutchouc et canons à eau.
L’ex-colonie britannique traverse depuis juin sa crise la plus grave depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, avec des actions et manifestations quasi quotidiennes pour dénoncer le recul des libertés et l’ingérence chinoise grandissante.
En 2014 déjà, les manifestants du « mouvement des parapluies » avaient occupé et paralysé pendant 79 jours des rues du centre-ville, campant devant le Parlement, et des heurts les avaient opposés à la police.
Comparé au mouvement actuel, marqué par 16 semaines consécutives de violents affrontements entre les manifestants et la police, le mouvement de 2014 était davantage pacifique. Cinq ans plus tard, l’échec de l’action pacifique et les violences policières ont conduit les militants pro-démocratie à changer leur mode d’action.
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