Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle mesure contre les importations de coton originaires de la région chinoise du Xinjiang (nord-ouest du pays) et issues, selon eux, du « travail forcé » de la minorité musulmane ouïghoure.
Les Ouïghours constituent le principal groupe ethnique du Xinjiang, un immense territoire qui a notamment des frontières communes avec l’Afghanistan et le Pakistan.
Les douanes américaines peuvent dorénavant saisir les cargaisons contenant du coton provenant de la Xinjiang Production and Construction Corps (XPCC), selon un communiqué mercredi du ministère de la Sécurité intérieure.
« Travail forcé » au Xinjiang
La XPCC, importante entité économique et semi-militaire du Xinjiang, est visée depuis fin août par des sanctions du Trésor américain.
Il s’agit de la sixième action entreprise par les douanes américaines depuis trois mois pour bloquer des marchandises provenant du « travail forcé » au Xinjiang, selon le communiqué.
Les Etats-Unis avaient déjà pris mi-septembre cinq décrets et bloqué l’importation d’une série de biens originaires du Xinjiang, dont du coton et du textile, des produits capillaires, des pièces informatiques, en accusant Pékin d’avoir imposé du « travail forcé » aux Ouïghours.
Les violations des droits de l’homme inacceptables
« Les violations des droits de l’Homme commises par le gouvernement communiste chinois ne seront pas tolérées par le président (Donald) Trump et le peuple américain », a souligné Ken Cuccinelli, ministre adjoint à la Sécurité intérieure, cité dans le communiqué.
« Le ministère de la Sécurité intérieure prend l’initiative pour appliquer nos lois et s’assurer que ceux qui violent les droits de l’Homme, y compris des compagnies américaines, ne sont pas autorisés à manipuler notre système pour profiter du travail forcé », a-t-il ajouté.
Pékin a dénoncé jeudi des « informations mensongères » et démenti l’existence de travail forcé au Xinjiang.
Pékin ment sans retenu
Les habitants de la région « choisissent leur métier comme ils le souhaitent », a affirmé devant la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying.
Mme Hua a fustigé les mesures de Washington qui visent, selon elles, à « frapper des entreprises chinoises et freiner le développement de la Chine ».
Plus d’un million de personnes, principalement musulmanes, y ont été internées dans des « camps », accusent des organisations de défense des droits de l’Homme. La Chine affirme qu’il s’agit de « centres de formation professionnelle », destinés à aider la population à trouver un emploi et ainsi l’éloigner de l’extrémisme religieux.
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