Quelques dizaines de personnes se sont rassemblées samedi devant la préfecture de police de Paris à l’appel de l’association des femmes de policiers pour soutenir la profession face aux accusations de racisme et de violence illégitime généralisée dans ses rangs.
« On est là pour contrecarrer tout ce qu’on entend en ce moment, « police raciste, police violente » (….) Non ! Tous nos policiers ne sont pas racistes, et ne sont pas violents », a interpellé à la tribune Aurélie Laroussie, présidente du FFOC, l’association Femmes des forces de l’ordre en colère, tout en appelant à condamner ces comportements lorsqu’ils se produisent.
« On peut tous comprendre ce que vous avez vécu. Il faut parler de cette absence de réponse. En tant que femme de policier, je peux vous dire que la police ne bénéficie pas d’impunité » Perrine Sallé, porte-parole des Femmes des Forces de l’Ordre en Colère #MorandiniLive pic.twitter.com/gbbYxZWsiv
— Morandini Live (@morandini_live) June 24, 2020
« Les réseaux sociaux font très mal, on ne va pas se mentir », a ajouté la présidente de l’association, en référence aux nombreuses vidéos d’interpellations musclées qui circulent désormais presque chaque jour.
« On parle beaucoup des violence policières et jamais de la cause, pourquoi nos policiers et nos gendarmes en arrivent là », a plaidé Mme Laroussie.
Cette association, qui regroupe sur sa page Facebook plus de 12 000 membres, est composée d’épouses et de compagnes de membres de forces de l’ordre et de sécurité : policiers, gendarmes, policiers municipaux, sécurité civile, pompiers.
Alors que ces professions sont tenues au devoir de réserve et à une interdiction de manifester, leurs familles prennent régulièrement le relais, aux côtés de syndicats policiers, pour dénoncer les conditions d’exercice de leurs proches ou contrer certains discours anti-policiers.
« Nos proches sont agressés, nos enfants de policiers et de militaires doivent aller à l’école en apprenant à ne pas dire ce que font leur parents, car les actes à l’encontre des policiers et de leurs proches sont de plus en plus violents et inquiétants », fait ainsi valoir de son côté, Delphine Berdet, trésorière de l’association.
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