Paris-Roubaix : « la victoire qui m’a le plus fait souffrir », confirme Van der Poel

Par Epoch Times avec AFP
14 avril 2025 06:30 Mis à jour: 14 avril 2025 13:22

Mathieu van der Poel a dû puiser au plus profond de lui-même pour remporter dimanche son troisième Paris-Roubaix face au vent et Tadej Pogacar, un des « meilleurs coureurs de tous les temps ».

Comment avez-vous réagi quand Pogacar a chuté ?

« Il allait un peu trop vite. J’ai bien vu qu’il n’allait pas réussir à prendre le virage mais je ne l’ai pas vraiment vu chuter. Au début je l’ai attendu un peu, mais l’écart était trop important et je me devais d’y aller. C’est dommage car sinon je pense qu’on serait arrivés tous les deux ensemble dans le vélodrome. Mais ça fait partie de Paris-Roubaix. Moi aussi j’ai crevé dans la dernière section pavée. »

Est-ce que c’est l’édition lors de laquelle vous avez le plus souffert ?

« Oui. Déjà je ne m’attendais pas à me retrouver seul aussi loin de l’arrivée. J’imaginais qu’on aurait du mal à se lâcher l’un l’autre, surtout avec le vent de face. C’est la victoire qui m’a le plus fait souffrir. A la fin, j’ai vraiment puisé. En plus ma radio ne marchait plus, ni mon capteur de puissance. J’ai dû courir à l’aveugle. Je n’avais aucune idée de ce qu’il se passait derrière. Mais l’histoire se termine bien. »

Gagner trois Roubaix-Paris de suite, ça vous inspire quoi ?

« En gagner trois tout court est déjà super spécial, ce n’est pas quelque chose qu’on imagine lorsqu’on commence une carrière. Alors trois de suite, dans une course où il faut aussi avoir de la chance, c’est assez exceptionnel. »

Laquelle de vos trois victoires est la plus belle ?

« Celle de l’an dernier avec le maillot arc-en-ciel (de champion du monde, ndlr). C’est aussi celle où je me sentais le mieux sur un vélo, j’avais de super jambes. Aujourd’hui, avec le vent de face, je butais contre chaque pierre. Lorsqu’on avance vite, on a l’impression de voler au-dessus des pavés mais ce n’était certainement pas le cas aujourd’hui. »

Que vous inspire la course de Pogacar ?

« Ce n’est pas une grande surprise de le voir devant, il est l’un des meilleurs coureurs de tous les temps. En même temps, ce n’est pas normal du tout qu’il fasse une telle course dès sa première participation. Ça montre quel talent exceptionnel il a. Il reviendra pour gagner, c’est sûr. »

Pogacar a dit que vous étiez son idole ?

« C’est réciproque. C’est le seul qui arrive à me lâcher ici, ou dans la Cipressa (sur Milan-Sanremo). Il a 26 ans (rires), c’est incroyable. Il a encore tellement plus à venir de sa part. Quand on se retournera sur sa carrière à la fin on pourra la comparer à celle d’Eddy Merckx. »

Avez-vous prévu de courir ces prochaines semaines ?

« Non, c’était ma dernière classique pour le moment. C’était prévu comme ça. Donc je n’irai pas à l’Amstel Gold Race dimanche. »

Comment réagissez-vous au jet de bidon d’un spectateur qui vous a visé ?

« C’est inacceptable. C’était un bidon plein, il pesait un demi-kilo et je roulais à 40 km/h. C’est comme recevoir une pierre dans la figure. Ça m’a fait très mal. J’espère que nous pourrons identifier le spectateur et engager des poursuites. »

Propos recueillis en conférence de presse.

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