Le gouvernement ne va pas annoncer de « coup de pouce » supplémentaire au salaire minimum de croissance (Smic), au-delà de la hausse de 1,8 % attendue en janvier, car une telle mesure détruirait des emplois, a déclaré dimanche la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
« Le coup de pouce au Smic, on sait que ça détruit des emplois, donc ça n’est pas la bonne méthode », a déclaré la ministre sur le plateau de LCI. « Si on augmente tous les salaires de façon automatique, il y a plein d’artisans et de commerçants qui vont mettre la clef sous la porte, ou alors ils vont augmenter les prix et personne ne pourra se payer le service », a fait valoir Mme Pénicaud.
« En revanche, il y a de nombreuses branches ou entreprises où on peut soit augmenter l’intéressement ou la participation, (…) soit augmenter les salaires », a-t-elle ajouté.
« Et donc j’ai appelé les entreprises et les branches, toutes celles qui le peuvent, à négocier sur les salaires et à aller plus vite sur ce sujet », a encore souligné la ministre.
Si « la mesure générale détruit de l’emploi », « la mesure ciblée peut permettre de garder l’équilibre entre créer de la compétitivité et de l’emploi, et augmenter les salaires », a-t-elle insisté.
Le Premier ministre Édouard Philippe avait affiché jeudi son ouverture pour des mesures supplémentaires en faveur des salaires au niveau du Smic, après la mobilisation des « gilets jaunes », à la condition qu’elles ne pénalisent pas « excessivement » la compétitivité des entreprises françaises.
D. S avec AFP
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