Perpignan: manifestation contre l’interdiction du voile en sorties scolaires

28 mai 2019 11:06 Mis à jour: 10 juillet 2019 10:28

Une cinquantaine de mères de familles, la plupart portant le hijab, ont manifesté mardi à Perpignan contre la perspective d’une interdiction du port de signes religieux ostentatoires pour les parents accompagnateurs lors des sorties scolaires. 

Mobilisées devant l’école Emile Roudayre par un collectif « mamans en colère », les manifestantes protestaient contre un amendement injecté par la droite dans le projet de loi Blanquer sur l’école, adopté en première lecture mardi par le Sénat.

« Voilées non voilées, on veut l’égalité », ont notamment scandé les manifestantes, un slogan repris sur les pancartes qu’elles portaient. « La liberté, c’est de porter le voile si on veut et de pas le porter si on ne le veut pas », a dit à l’AFP une des organisatrices, Hafyda Zitouni.

« Quand on accompagne nos enfants en sortie scolaire, on aide les enseignants, on n’est pas là pour faire du prosélytisme (…) les parents accompagnants ne sont pas des enseignants, ils ne sont pas soumis à une neutralité », a-t-elle ajouté.

Un deuxième rassemblement était prévu en début d’après-midi en ville avec des mères d’élèves d’autres établissements, tandis que Mme Zitouni a indiqué qu’une pétition était en préparation.

Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, s’est prononcé contre cet amendement des sénateurs LR, alors qu’Assemblée et Sénat doivent désormais s’accorder sur une version commune de la loi Blanquer. « Ça ne sert à rien de faire de la politique, de la stigmatisation symbolique », a déclaré M. Attal, affirmant que le gouvernement proposera aux députés macronistes de retirer cette proposition.

Grenoble : des militantes musulmanes se baignent en burkini dans une piscine municipale

Une dizaine de femmes musulmanes soutenues par le collectif Alliance citoyenne avait mené le 17 mai une action militante dans la piscine municipale des Dauphins, à Grenoble. Un petit groupe avait bravé l’interdit et s’était baigné en burkini, allant à l’encontre du règlement.

S’estimant victime de discrimination, les membres de l’organisation affirment d’ailleurs ne pas comprendre en quoi le port d’un maillot de bain intégral « peut déranger ou choquer certaines personnes ».

Selon elles, le burkini respecterait les mêmes « conditions d’hygiène et de sécurité » que les maillots de bain traditionnels autorisés dans les piscines publiques. Elles considèrent « défendre la liberté de toutes les femmes » et vont jusqu’à assurer qu’il y aurait « pleins de femmes » pudiques désireuses de revêtir un maillot de bain intégral indépendamment de leurs « convictions religieuses ».

Epochtimes.fr avec AFP

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