La Droite républicaine (ex-LR), qui rejette toute coalition gouvernementale, a présenté lundi un « pacte législatif d’urgence » pour « empêcher le blocage du pays » afin de faire adopter ses idées notamment pour lutter contre les abus dans les aides sociales et « l’immigration incontrôlée ».
« Ce n’est pas une coalition gouvernementale : nous sommes indépendants et nous le resterons », a martelé Laurent Wauquiez, président du groupe de la Droite républicaine (DR), lors d’une conférence de presse conjointe avec Bruno Retailleau, son homologue au Sénat.
Avec ce « pacte législatif » qui comprend 13 textes, la droite met sur la table les lois sur lesquelles elle est « prête à s’engager » pour les voter si le prochain gouvernement s’en empare, a insisté M. Wauquiez, faisant la différence avec une coalition.
« Une coalition c’est se lier les mains, c’est signer un chèque en blanc », a-t-il expliqué, ajoutant deux lignes rouges qui impliqueraient le dépôt d’une motion de censure : une hausse des impôts ou ne pas revaloriser les retraites.
« Pacte législatif » : « Nous sommes la seule formation politique qui au cours des deux dernières semaines a travaillé à mettre des propositions sur la table », revendique @laurentwauquiez.#DirectAN pic.twitter.com/y93y1DzHtC
— LCP (@LCP) July 22, 2024
Le texte, qui pour l’essentiel reprend des revendications de longue date de la droite, accorde la priorité à la revalorisation de la France qui travaille avec l’objectif de combattre « l’assistanat » en luttant contre « les abus » dans les aides sociales afin de les « consacrer à ceux qui en ont vraiment besoin ».
Le texte demande « l’arrêt de l’immigration incontrôlée » et reprend des mesures censurées par le Conseil constitutionnel en début d’année, lorsque la droite avait renforcé la loi sur l’immigration.
Il propose le conditionnement de « l’accès aux aides sociales à une durée de présence minimale » ou le remplacement de « l’AME (aide médicale d’Etat, NDLR) par une aide médicale d’urgence ».
Le « pacte » entend aussi restaurer l’autorité en « suspendant les aides sociales pour les délinquants et les parents de délinquants mineurs ».
La droite entend renforcer également les services publics de proximité.
De la gauche à la droite républicaines
La Droite républicaine, qui compte 47 députés à l’Assemblée nationale, avait joué un rôle central jeudi dernier en soutenant l’élection au perchoir de la macroniste Yaël Braun-Pivet.
Avant la présentation du « pacte » par la droite, Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire et chef de file des députés macronistes, a proposé aux élus de son groupe de « contribuer » à un pacte de « coalition » avec « la gauche et/ou la droite républicaines ».
La semaine dernière, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait appelé les députés du camp macroniste à « travailler avec Les Républicains sur le fond ».
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