Présidentielle : Sandrine Rousseau estime que ce ne serait « pas grave pour la démocratie » si Éric Zemmour n’obtenait pas ses 500 signatures

Par Emmanuelle Bourdy
17 janvier 2022 14:28 Mis à jour: 17 janvier 2022 14:28

La présidente du conseil politique de Yannick Jadot a estimé que ce ne serait pas « grave » si le candidat à la présidentielle Éric Zemmour n’obtenait pas ses 500 parrainages.

Ce dimanche 16 janvier sur France info, Sandrine Rousseau s’est exprimée au sujet des 500 parrainages qu’Éric Zemmour doit obtenir pour accéder à l’Élysée. Si le candidat du mouvement « Reconquête ! » considère comme un « scandale démocratique » le fait que soit rendu public le nom des maires, ainsi qu’il l’a déploré sur Europe 1 le 6 janvier dernier, pour la présidente du conseil politique de la campagne de Yannick Jadot, ce ne serait pas un problème s’il ne récoltait pas le nombre suffisant de parrainages.

« Ce ne serait pas un problème pour la démocratie »

« Que les idées les plus extrêmes, les plus fascistes ne soient pas à la présidentielle, non, ce ne serait pas un problème pour la démocratie », a déclaré Sandrine Rousseau sur France Info. Elle estime d’ailleurs que les propos du candidat incitent au « racisme ».

« Je ne crois pas une seconde qu’il n’aura pas ses 500 parrainages », a-t-elle néanmoins admis. Elle a poursuivi : « Je pense que Les Républicains vont lui donner, et c’est un problème », comparant cette situation à celle des États-Unis en expliquant que l’ancien président Donald Trump avait obtenu le soutien des républicains. « En France, l’extrême droite non seulement progresse, mais est aidée et soutenue par d’autres forces politiques », a-t-elle ajouté.

« L’aider […] n’est pas le rôle des Républicains »

La maire de Paris Anne Hidalgo est d’avis que les candidats qui n’ont pas le nombre de signatures requises, « c’est qu’ils ne méritent pas de participer » à l’élection présidentielle, a-t-elle décrété sur le plateau de BFMTV, ce dimanche 9 janvier, ajoutant que « la démocratie est définie par la loi. Si la loi dit que les parrainages doivent être de 500 pour chacun des candidats sur la ligne de départ, c’est la loi qui doit s’imposer ». « Tant pis pour eux, ça veut dire qu’ils n’ont pas convaincu 500 maires », a encore lancé la candidate socialiste.

Si la présidente du conseil politique de Yannick Jadot craint fortement que la droite apporte son soutien à Éric Zemmour, Marine Le Pen considère quant à elle que Valérie Pécresse est « l’actionnaire majoritaire », ainsi qu’elle l’a exprimé le 12 janvier dernier sur BFMTV. Cependant, « l’aider n’est pas mon rôle et ce n’est pas le rôle des Républicains », a affirmé Valérie Pécresse, qui, comme elle l’a annoncé lors d’une conférence de presse ce samedi 8 janvier, reconnaît toutefois que lorsqu’une personnalité politique « représente un courant de pensée dans l’opinion, il doit pouvoir se présenter à l’élection présidentielle ».


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