Le député LFI du Nord, Adrien Quatennens, a été condamné mardi 13 décembre à Lille dans une procédure de plaider-coupable à 4 mois de prison avec sursis notamment pour des « violences » sur son épouse, épilogue judiciaire d’une affaire qui l’a mis au ban de la politique.
Le député, en jean bleu et doudoune noire, est condamné pour « violences sans incapacité commises par conjoint » entre octobre et décembre 2021, ainsi que pour « envoi régulier et malveillant de messages » à son épouse, par SMS et WhatsApp, entre août et septembre 2022.
Son avocate, Me Jade Dousselin, avait affirmé que deux faits avaient été retenus par le parquet: une gifle infligée à sa femme « il y a plus d’un an » dans un contexte « d’agressivité mutuelle », ainsi que des SMS envoyés après la séparation du couple et « dont l’absence de caractère malveillant » a « été reconnue ».
Il devra également verser 2000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral.
Cette peine a été proposée mardi matin par la procureure de la République de Lille à M. Quatennens, qui l’a acceptée. Elle a ensuite été homologuée publiquement par un juge, à l’issue d’un huis clos prononcé pour « assurer le respect de la vie privée et intime des personnes » ainsi que la « sérénité des débats ».
Un retour d’Adrien Quatennens à l’Assemblée nationale ?
La peine désormais connue, se pose la question du retour ou non de l’ex numéro 2 de LFI dans l’hémicycle, ainsi que de sa place au sein du groupe parlementaire. Il reste pour l’instant exclu des activités de son groupe.
« Le sujet sur lequel nous réfléchissons, c’est quelles sont les conditions, quelles sont les modalités d’un éventuel retour », avait déclaré lundi sur France Inter le député LFI des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard, qui doit bientôt prendre la tête de la nouvelle coordination de LFI, après le retrait d’Adrien Quatennens.
« Personne » au sein du groupe parlementaire ne considère qu’un « retour est impossible », avait-il assuré, au moment où son parti est plongé dans des querelles internes sur sa direction.
La députée LFI de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain avait insisté lundi dans Libération sur la nécessité de « prendre au sérieux la parole de Céline Quatennens », mais aussi de « se soucier de la réhabilitation d’Adrien Quatennens, sujet souvent éludé ».
L’intéressé, lui, « compte revenir », mais il se pliera aux « conditions soumises par le groupe », avait affirmé lundi son entourage. Des alliés socialistes et écologistes de LFI ont eux appelé à la démission du député.
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