197 000 : c’est le nombre de signatures récoltées au moment d’écrire ces lignes par la pétition lancée en ligne afin de demander un accès équitable à la nature pour tous, véritable « enjeu de santé publique ».
Randonnées, vélo, bains de mer (hé oui, il y a des amateurs, même en cette période de l’année), ou tout simplement promenades en nature, que ce soit en forêt, en montagne ou au bord de la mer : toutes ces activités ne sont plus accessibles à une grande majorité de Français à cause de la règle « un kilomètre, une heure » mise en place pendant le deuxième confinement.
« On est le seul pays en Europe à appliquer cette règle des une heure-un kilomètre », explique au micro d’Europe 1 le guide de montagne Billy Fernandez, à l’origine de la pétition lancée sur Change.
« On demande que cette règle évolue pour qu’elle permette à chacun de pouvoir accéder à la nature, de pouvoir y pratiquer des activités douces », ajoute le guide.
À cause de cette règle, seuls quelques privilégiés peuvent accéder à la nature. Pour tous les citadins, la promenade autorisée se fait en ville, au milieu des commerces fermés.
« Un kilomètre d’éloignement, c’est 3-4 minutes de vélo », reconnaît Martine Cano, présidente de la fédération française de cyclotourisme. « Quand on dit un rayon d’un kilomètre, on peut tourner autour. Mais si vous êtes en ville, le bénéfice est quand même bien moindre que si vous pouvez sortir en campagne. »
« Les études montrent que le risque de transmission [du virus, ndlr] en extérieur est très faible », précise le texte de la pétition.
Billy Fernandez implore Emmanuel Macron, à qui il s’adresse en ces termes : « Monsieur le Président, nous avons besoin de pouvoir respirer et nous ressourcer dans la nature pour affronter cette période difficile. »
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